Le village au bout du monde de Jean-Luc Marcastel

Le village au bout du monde de Jean-Luc MarcastelEn 999, un cataclysme s’est abattu sur le royaume de France qui a été coupé en deux par « le Poing de Satan ». De cette Grande Brèche, s’échappent des émanations maléfiques qui transforment gens et bêtes en monstres sanguinaires.
Louis et Séverin sont deux des quatre fils du Seigneur de Mandailles, petit village du bout du monde, au sud de la Grande Brèche. Maltraités et méprisés par leur famille, proches des habitants du village, ils sont protégés des colères de leur père par le prêtre de la paroisse et Thierry, le colporteur.
Les deux jeunes gens vivent une existence paisible jusqu’à la venue d’une créature monstrueuse, la Malebeste. Issue de la Grande Brèche, elle attaque le village la nuit et tue le bétail. Un soir, après une dispute avec leur père, Louis et Séverin sont confrontés à cette abomination et les pouvoirs de galoup, que Louis ne soupçonnait pas, se révèlent à lui. Il les utilisera pour se défendre, mais la lutte avec le monstre tourne en sa défaveur. Un galoup blanc intervient et l’aide à maîtriser la Malebeste ainsi que ses nouvelles capacités. Réfugié dans la maison de la sorcière locale, Gisèle, et de son apprentie, Margot, Louis retrouve son humanité. Thierry le colporteur, également le Galoup Blanc, apprend aux deux frères, leurs origines. Décidé à retrouver leur véritable famille, le groupe composé des jeunes garçons et de Margot, retourne au village. Là, ils sont témoins de sa destruction et de celle du donjon par le Siblaire, un agent maléfique du vicomte de Marsac, l’usurpateur au pouvoir. Pendant ce temps au château ducal, le vicomte est mis au courant des pouvoirs de galoup de Louis et envoie à sa poursuite un de ses plus cruels sbires : Malemort, le Grand Veneur, maître des galoups noirs.

Traité sous la forme du conte narratif, cet ouvrage à l’écriture accessible et fleurie raconte une histoire moyenâgeuse du sud de la France. Les héros en sont des adolescents aux destins atypiques. Roman en direction de la jeunesse, les détails imagés des paysages et des personnages nous entraînent dans une ambiance de veillée. C’est d’ailleurs ainsi que commence cette histoire qui redonne vie aux contes populaires mais dont l’écriture est plus dynamique, plus moderne. On trouve ici un mélange de fantastique, fantasy et de légende régionale au charme classique et à l’intrigue parfois évidente. On peut également regretter que ce volume ne soit qu’une introduction aux autres tomes.
En fin d’ouvrage, on note différents additifs, dont un glossaire du patois utilisé (utile pour le lecteur non occitan), un roman graphique reprenant les ravissantes illustrations qui fleurissent tout au long de l’histoire, ainsi qu’un recueil d’alléchantes recettes de cuisine citées dans le livre. Jean Luc Marcastel nous offre une histoire tonique et séduisante dont cette présentation incite à la lecture du second volume.

 

Chronique de Marie Hélène ‘1264’ Hochet

Éditeur Nouvel Angle
Auteur Jean-Luc Marcastel
Pages  290
Prix 15€

 

A propos de Richard

"Ça mériterait un bon coup de pinceau" que j'ai eu la folie de dire. "Tiens voila les clés" fut leur réponse. Voila comment on se retrouve webmaster chez PdE...

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