« Une Étude en Soie : L’affaire Baskerville – 1 et 2 » d’Emma Jane Holloway

Dans ce Londres alternatif de 1888, ce sont les « Barons de la Vapeur » qui tiennent les rênes du pouvoir, prenant l’ascendance sur la noblesse et encourageant la destruction de la magie, quitte à envoyer au bûcher les suspectes, possibles sorcières !

Evelina Cooper est une jeune femme intelligente qui rêve d’indépendance. Sans naissance, elle a été prise en amitié par Imogen Bancroft, fille de Lord et Lady Bancroft. Ils l’accueillent à Hilliard House, leur demeure familiale, le temps de la « saison », où bals et autres festivités, dont la présentation à la reine, attirent toute la bonne société.

Mais voilà que Tobias, le fils de la maison, s’intéresse de près à Evelina, alors que Grace, une servante, se fait assassiner dans l’aristocratique demeure. S’inquiétant pour son amie et ses hôtes, Evelina va tenter de mettre à profit ses capacités d’observation et de déduction, qu’elle partage avec son oncle Sherlock Holmes, tout en cachant à tout le monde qu’elle est douée pour la magie, révélée pendant sa jeunesse par sa grand-mère maternelle, Mamie Cooper, dans le cirque Ploughman.

Seulement, les ennemis vont se déclarer, tous plus dangereux les uns que les autres. Entre Jasper Keating, l’industriel, et le Dr Magnus, le sorcier, la mort rôde sous toutes ses formes, mais le plus souvent brutale ! Alors que Holmes s’en est allé régler quelque problème bohémien, Evelina va devoir faire preuve de beaucoup de courage et de discrétion pour tenter de démêler les fils de cette intrigue bien menée.

Excellent divertissement, pastiche holmésien bien troussé, cette Étude en Soie se permet, de surcroît, de disséquer les ficelles de la politique et du pouvoir, explicitant les arcanes des méthodes, pas toujours très reluisantes, des avides de puissance. Ceci dans un contexte où l’électricité n’existe pas, la majorité des éclairages étant au gaz, sous la dictature des Barons. Une bien agréable lecture à recommander tant aux amateurs et amatrices de fantastique que de policier.

Chronique de Vincent ‘1378’ Delrue

A propos de Christian

L'homme dans la cale, le grand coordinateur, l'homme de l'ombre, le chef d'orchestre, l'inébranlable, l'infatigable, le pilier. Tant d'adjectifs qui se bousculent pour esquisser le portrait de celui dont on retrouve la patte partout au Club. Accessoirement, le maître incontesté du barbecue d'agneau :)

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