« Gestalt » d’Ivan Kwiatkowski

Sur une terre de fantasy appelée Gestalt, divers royaumes et autres factions se font régulièrement la guerre. Spracht, l’astrologue de Krieg IV, et dame Mimoza, la divinatrice de Lord Froyd, ont vu Gestalt au bord d’une guerre terrible et impitoyable entre leurs deux peuples.

Tous deux se rencontrent afin de tenter d’enrayer ce destin auquel ils ont encore l’espoir d’échapper. Lord Froyd ordonne à sa jeune chevalière, Cinder, d’aller rechercher une arme légendaire : le mage Grimm. Il lui donne pour compagnons Siegfried et son propre fils, le cadet Ragnar. S’ajoute à l’équipe Wolfgang, un jeune palefrenier disgracieux qui semble jouir de dons de magie effrayants.

Mais Lord Froyd possède déjà une arme sur laquelle il croit avoir du pouvoir : Midas. C’est un vrai monstre, qui fut un homme dont le malheur a été de faire un vœu que les dieux, par malignité ou mauvaise compréhension, ont perverti en le rendant protéiforme et mortel au toucher! Gestalt, c’est l’histoire de plusieurs destins qui se croisent ou pas.

Chaque personnage ou groupe de personnages bénéficie d’un titre de chapitre (« Je t’appartiens », « Au pays des aveugles», «Les écailles de lumière », etc.), qui s’agrémente d’un numéro de partie, qui permet aux lecteurs et lectrices de s’y retrouver plus simplement, voire de retourner au chapitre précédent pour se rafraîchir la mémoire. Ivan Kwiatkowski dispose d’une belle plume, imaginative, et diffuse quelques très poétiques descriptions.

Auteur d’une novella, Chrysalide en 2015 aux éditions Voy’el, il fait montre ici d’un talent certain pour mettre en scène ses personnages, leur fournissant à chacun et chacune des motivations et une personnalité propre. Le choix du sous-genre Dark Fantasy lui permet de créer un monde qui a déjà subi une apocalypse, mais qui plonge clairement vers une autre, pour le seul bénéfice de quelques-uns! Sympathique.

Chronique de Vincent‘1379’Delrue