« Vampyria, tome 3 : La Cour des Ouragans » de Victor Dixen

Dans ce nouveau roman de la saga Vampyria – un monde parallèle où le temps s’est arrêté depuis 300 ans lors de la transmutation de Louis XIV en Vampyre éternel.

L’auteur Victor Dixen, nous entraîne de plus en plus loin dans un genre qu’il dit lui-même adorer : l’horreur, et plus précisément l’horreur gothique. Dans cet univers déjà effrayant, l’héroïne Diane de Gastefriche, alias Jeanne Froidelac, sera entraînée sur l’ordre du Roy, dit l’Immuable, dans une traversée d’épouvante vers les Antilles de cet âge noir des Ténèbres.

Après avoir découvert la cour de Versailles, avec sa haute noblesse Vampyrique, dans La Cour des Ténèbres (le premier tome, chroniqué dans le PdE 103), puis après avoir parcouru à pied dans tous les sens, les rues de Paris, la ville martyre, dans La Cour des Miracles (le deuxième tome, chroniqué dans le PdE 107), Diane aborde ce troisième opus en prenant le large et cingle à la recherche d’un bateau pirate qui a arraisonné et coulé les navires de l’Immuable. À la Martinique, nous retrouvons le mystérieux « Tarot Interdit », que la route de Diane a croisé par deux fois dans les romans précédents.

Pourra-t-il lui indiquer dans un nouveau tirage le chemin à suivre pour survivre ? Les paroles de la sorcière ne sont pas très encourageantes, mais les oracles sont souvent difficiles à interpréter. Plusieurs pages de dessins, forts réussis, montrent son jeu… De rebondissements apaisants en scènes de terreur, c’est une grande course pour la survie où sont entraînés Diane et ses compagnons d’infortune. Ces pirates-là semblent surgis tout droit de l’enfer et malheureusement ils se sont regroupés sous la bannière glacée du terrible Pâle Phoebus, un capitaine de cauchemar.

Avec cette histoire de flibuste d’antan, l’auteur nous livre sa vision singulière de la piraterie, avec des meurtres de femmes et des batailles sanglantes entre les pirates eux-mêmes ! Ces assauts sont toujours orchestrés par le cruel Pâle Phoebus, une énigme vivante. On rencontre aussi dans le récit des sirènes hideuses et un mort-vivant implacable.

La Cour des Ouragans est un roman particulièrement sombre. Il semble avoir été créé expressément pour les lecteurs passionnés de fantasy épique noire. Pour moi, ce fut une lecture fascinante, avec un univers baroque, foisonnant d’imagination, surprenant de toutes les façons et en même temps parfaitement cohérent. Cette suite est faite pour frissonner d’angoisse !

Chronique de Marie-Christine ‘1562’ Bussière