Ce roman était déjà paru aux éditions Cavalier Vert en 2002. Cette réédition a bénéficié d’une réécriture par son auteur Christian Robin.
Tout commence par un triste enterrement. Serge, le narrateur fait la découverte, dans les affaires de ses parents disparus, d’un court roman, Il était trois vieilles dames, d’un certain Ange-Émile Rivière aux éditions du Hibou.
Presque comme par magie… ou malédiction (?), le bouquin se retrouve dans ses mains alors qu’il allait entamer une petite sieste. Nous accédons avec lui au roman, qui nous fait pénétrer dans un immeuble d’une petite ville de banlieue. Habitation à loyer plus ou moins modéré où les morts commencent sérieusement à dépasser la quantité prescrite par les bonnes mœurs.
La situation devient insupportable pour Janique lorsque son mari subit les foudres de sinistres individus. Cela juste après que leur ami Albert ait été défenestré, les yeux crevés ! Alors que la police piétine, Janique va avoir par un informateur une explication incroyable… mais horriblement plausible !
Entre cauchemar et réalité Janique va assister à une sorte d’apocalypse, qui aurait presque des relents céliniens, le tout enrobé de quelques zestes lovecraftiens. Et que vient faire Serge là-dedans ? Il était trois vieilles dames est un sympathique roman qui remet au goût du jour de bien vieilles croyances en des divinités pas toujours très compréhensives ni très partageuses.
Navigant entre l’humour désabusé d’un polar et la poésie noire d’un roman d’épouvante, Christian Robin nous a concocté un conte fantastique qui se dévore comme un bon sandwich. Ce n’est peut-être pas de la grande cuisine, mais ça fait rudement du bien !
Chronique de Vincent ‘1379’ Delrue