« Le Dieu enchaîné » de J-F. Dubeau

À la fin du premier tome, Le Dieu caché, on avait quitté Saint-Ferdinand, en plein paroxysme de fureur et d’horreur avec un massacre sanglant.

Pour mémoire, un dieu maléfique et qui aime découper les gens en rondelles avait semé la terreur dans ce paisible village. Une bande d’ados menés par Venus McKenzie avait tenté de l’en empêcher. Au début de cette suite, la secte des Marchands de sable a enfermé le dieu dans un corps improbable et elle contient mal que mal sa rage grâce à la voix enchanteresse d’Alice, une jeune adepte.

Venus et ses amis, quant à eux, se lancent dans une quête qui consiste à trouver le point faible du dieu avec, entre autres, la recherche des anciens du village qui pourraient détenir des secrets à propos de cette abominable divinité.

Autant le dire tout de suite, ce second volume a perdu l’élan et la tension créés par le premier. De nouveaux personnages arrivent et on assiste à une dispersion de l’intrigue où chacun fait ses recherches de son côté. Le récit est parsemé de scènes violentes, mais on perd un peu le fil et on ne comprend pas bien où l’auteur veut en venir.

Les personnages intéressants qui apparaissent se font tuer assez vite et les motivations des jeunes héros sont souvent confuses. Pourtant, le plus frustrant c’est de ne pas en apprendre plus sur ce qui est au centre du récit : le dieu. À part quelques phrases sibyllines, on n’en sait pas plus sur son histoire et sur ce qu’il veut réaliser. Comme le premier tome, la fin constitue un pic de violence, mais cette fois c’est carrément gore et les âmes sensibles risquent de lâcher le livre.

Au final, ce second volet est décevant malgré de bons passages. La fin est tellement étrange qu’on pourrait penser qu’il y aura une suite, ce qui n’est pas le cas. On reste sur un diptyque qui se lit, somme toute, facilement grâce au style simple et fluide de l’auteur.

Chronique de Philippe‘1540’Goazempis