Mac Allan, ingénieur et industriel américain, est l’inventeur de l’Allanite, un métal dur et résistant comme le diamant, et qui a fait sa fortune. Mais il a un projet fou, relier l’Amérique à l’Europe grâce au percement sous l’Atlantique d’un tunnel ferroviaire.
Il organise à cet effet à New York une grande réunion où sont conviées les plus grandes fortunes du monde afin de récolter les fonds qui lui sont nécessaires, son projet étant énormément coûteux. Il sait convaincre son assemblée et progressivement dans les jours qui suivent l’argent afflue, car tous ces banquiers et industriels entrevoient déjà, chacun dans son domaine, le bénéfice que ce tunnel peut leur rapporter.
Et le chantier commence. Ce sont alors de vraies villes qui sont construites aux pieds des entrées de percements aux États-Unis comme en Europe. Il y arrive des tonnes de matériel, par trains entiers, accompagnés par des milliers d’ouvriers embauchés pour la construction. Mais tout n’est pas si simple et les travaux génèrent des problèmes et des drames, accidents divers entraînant souvent de nombreux morts, catastrophe qui paralyse la progression du tunnel, grèves et jusqu’aux places financières du monde qui sont ébranlées.
Il faut ajouter les problèmes personnels de Mac Allan, dans sa propre vie, bouleversée par tant de difficultés, d’obstacles et de douleurs, et accaparé totalement par son projet. Après tant d’épreuves à surmonter, et après tant de dégâts, que reste-t-il de l’enthousiasme du début et ce projet fou sera-t-il un jour terminé ?
Si le début du roman est plutôt technique et pour tout dire un peu aride, expliquant comment les fonds sont réunis et la construction en détail du percement du tunnel, progressivement, le côté humain des personnages se dégage et rend intéressant la suite de l’ouvrage, notamment les passages sur la jeunesse de l’ingénieur Mac Allan, les états d’âme de Maud, sa femme, ou de son meilleur ami, Hobby.
Ce roman de Bernhard Kellermann, écrivain allemand (1879- 1951), publié en feuilleton en 1913 dans le journal Je sais tout, (publication arrêtée à cause de la guerre) puis édité en volume en 1922, a été un grand succès du livre d’anticipation. Il a fait l’objet également d’adaptations au cinéma, en 1915 et en 1933 (avec Jean Gabin dans le rôle de Mac Allan pour ce dernier film).
Bien écrit, dans un style harmonieux, avec des dialogues bien construits alternant avec des phases techniques et des rebondissements, le récit ne lasse pas et se lit avec plaisir et intérêt. Le seul petit bémol que l’on peut évoquer est le prix pour les deux volumes qui pourraient être réunis en un seul et en diminuer certainement le coût.
Chronique de Jean-Pierre ‘931’ Binet
Nous en pensons
Notre avis
3.6
Bien écrit, dans un style harmonieux, avec des dialogues bien construits alternant avec des phases techniques et des rebondissements, le récit ne lasse pas et se lit avec plaisir et intérêt. Le seul petit bémol que l’on peut évoquer est le prix pour les deux volumes qui pourraient être réunis en un seul et en diminuer certainement le coût.