Dernier opus en date des aventures d’Anita Blake, surnommée l’exécutrice, Papillon d’obsidienne ne décevra pas les amateurs de sensations fortes.
Toujours assez gore, mais avec moins de tension sexuelle que d’habitude, ce roman « terreur » entraine la tueuse de vampires et releveuse de mort loin de sa Nouvelle Orléans habituelle et de son Maître de la Ville, le sulfureux Jean-Claude. L’atmosphère y est plus inquiétante que d’habitude, et, malgré quelques incohérences de situation, au moins aussi haletante. Les personnages, assez éloignés de ceux que côtoie généralement Anita, y sont plus consistants, plus intrigants, même si on y rencontre, comme toujours, le policier allergique au surnaturel, et les habituels compagnons de danger, dont on se demande parfois s’ils sont avec ou contre l’héroïne. Ce qui donne une dimension inattendue à cette histoire, c’est l’intrigue secondaire, qui met en scène le collègue le plus dangereux de l’exécutrice, plus proche de l’amour qu’il ne l’a jamais été, et doté d’une femme veuve, mère de deux enfants, dont un fils qui le repousse en permanence, et à qui il refuse de parler de son « vrai » métier.
Le sens de l’honneur et la solidarité féminine d’Anita rentrent ici en conflit avec son respect pour son collègue masculin. Déchirée entre sens du devoir et désir de protéger une femme amoureuse, mais inconsciente des dangers qu’il y a à fréquenter ce genre d’homme, la tueuse de vampire doit faire un choix difficile.
L’autre intérêt de ce roman est qu’il se passe à l’autre bout des Etats-Unis, au Nouveau Mexique, et que l’exécutrice affrontera une culture et une mythologie qu’elle ne maitrise pas, ou peu, même si l’on y retrouve les mêmes systèmes de fonctionnement parmi les communautés Vampires et Garous que dans l’est du pays.
Seul bémol de ce roman, à l’intrigue comme toujours bien menée, quelques rebondissements « déjà vus » ou alambiqués et l’escalade systématique des péripéties, comme si l’adversaire devait être toujours plus fort et plus puissant. Cela dit, on connait la fin d’avance, puisqu’Anita gagne toujours, même si elle y laisse parfois des plumes, mais c’est aussi pour cela qu’on l’aime, non ?
En résumé, un roman fait pour les aficionados de l’exécutrice, qui ne seront ni déçus ni perdus, et qui attendent à chaque fois avec impatience la sortie de chaque nouvel opus, même si, et peut-être même surtout, il s’agit, en gros, de chaque fois un peu la même chose.
Donc, Laurell K. Hamilton toujours égale à elle-même, pour notre grand plaisir !
Chronique de Sophie ‘1444’ Cahu
Éditeur | Fleuve Noir |
Auteur | Laurell k Hamilton |
Pages | 722 |
Prix | 12,30€ |
Nous en pensons ...
Notre avis
3.8
un roman fait pour les aficionados de l’exécutrice, qui ne seront ni déçus ni perdus