Imaginez un monde technologiquement très avancé – qui avait même créé des « cités dans le ciel » – totalement bouleversé par le Grand Maelström, qui a rompu les champs électriques et magnétiques, modifié les courants et les vents. La catastrophe a contraint les hommes à revenir à une vie différente, où les dirigeables et les bateaux à aube ont réapparu. Les cités flottantes ont dû être abandonnées.
On suit les aventures de Tom Werenfeld, un adolescent à l’avenir tout tracé : tandis que ses parents adoptifs viennent de mettre au monde sa petite sœur, il prend à cœur son rôle de second de la frégate Odorante. Pourtant, quelque chose en lui le pousse à partir à l’aventure, à la recherche des mystérieux Sculpteurs de chair, chirurgiens légendaires dont on dit qu’ils ont créé les hommes-poissons et les hommes-volants. Il croise la route d’Ila Malaga, héritière d’une lignée d’artistes de cirque célèbres dans le monde entier, mais dont la vie a emprunté un tournant tragique avec la mort de sa mère, la meilleure des funambules. Elle vit sur l’AeroCircus, mais s’y sent à présent en prison, auprès de son père, terrassé par le chagrin.
Les deux adolescents décident de partir ensemble à la recherche des sculpteurs de chair. S’enchaînent alors une série d’aventures, où des pirates, des aventuriers sans scrupule, des nomades inquiétants ainsi qu’une mystérieuse corporation secrète sont autant de protagonistes.
Camille Brissot a su construire un univers post-apocalyptique parfaitement cohérent, aux accents de Steampunk réjouissants.
Le roman est classé en Young Adult, mais franchement, le lecteur adulte trouvera énormément de plaisir à le lire ! L’univers est particulièrement fouillé, plein de ces petits détails qui lui donnent vie et corps. Tom et Ila, bien qu’ados, ne tombent pas dans la mièvrerie, leurs interrogations nous touchent, ils ont assez de profondeur pour intéresser et émouvoir.
Camille Brissot commence son récit d’une façon assez classique, mais sait le mener parfaitement bien, donnant vie à des personnages inquiétants, surprenants ou drôles. Tout est parfaitement cohérent dans cet univers, tout au long de cette histoire fantastique. Les descriptions sonnent juste, les dialogues sont percutants ; il n’y a rien à dire, l’auteure fait du bon boulot !
Une ultime précision : ces Vagabonds des airs font suite au Dresseur de fantômes, de la même Camille Brissot, également aux Éditions L’Atalante. Toutefois, s’ils se situent tous deux dans le même univers, ils sont complètement indépendants et il n’est pas nécessaire d’avoir lu le précédent pour apprécier celui-ci (mais je gage que vous aurez, comme moi, envie de vous le procurer au plus vite !)
Nous en pensons ...
Notre avis
4.1
Camille Brissot commence son récit d’une façon assez classique, mais sait le mener parfaitement bien, donnant vie à des personnages inquiétants, surprenants ou drôles. Tout est parfaitement cohérent dans cet univers, tout au long de cette histoire fantastique. Les descriptions sonnent juste, les dialogues sont percutants ; il n’y a rien à dire, l’auteure fait du bon boulot !