Après La Belgariade et La Mallorée, on pensait le répertoire épique de David & Leigh Edding largement épuisé, tout au moins concernant l’univers fantastique décrit à travers les nombreuses aventures de Belgarion et de ses compagnons. Ils nous surprennent, au contraire, en nous donnant ici un aperçu des évènements tout à fait différent et c’est avec un plaisir grandissant que nous voici replongés dans leur univers fantastique et délirant.
A travers ces deux tomes, nous découvrons la biographie extraordinaire du sorcier Belgarath qui narre, pour notre plus grand bonheur, sa propre histoire avec un style personnel qui n’a d’égal que son caractère bourru et bonhomme.
Témoin depuis l’aube des temps de l’évolution du monde, lorsqu’il n’en est pas lui-même acteur, c’est avec réserve et non sans se faire prier, que le soixante-dix fois centenaire professeur de celui qui deviendra Garion, l’Enfant de la Lumière, à la demande de son élève et illustre descendant ainsi que de toute sa « tribu », fini par livrer son épique épopée.
Elle débute il y a près de 7000 ans et nous amène sur les traces d’un orphelin, Garath, futur Belgarath, que ses frasques, notamment amoureuses, vont obliger à fuir son village natal. En chemin, il fera la rencontre du Dieu Aldur qui le choisira pour être son premier disciple. Son apprentissage qui durera plusieurs siècles verra grandir ses impressionnants pouvoirs gui lui permettront, au fil du temps, de réunir tous les facteurs nécessaires à l’accomplissement de la prophétie et à la venue de Garion, le tueur de Dieu, héros de la Belgariade.
à travers son récit, se dessine le monde, tant géographique que politique, tel qu’on ne l’a jamais \\’U, il l’échelle des Dieux et de la destinée.
Ainsi prend-on conscience que l’homme est un pion sur l’échiquier du temps et la « Nécessité », qui apparaît à notre narrateur ainsi qu’à ceux qu’elle choisit, sous la forme d’une petite voix intérieure, sollicite tour à tour le bien et le mal, deux forces opposées dont l’équilibre est nécessaire à la survie de l’univers.
Ainsi sont justifiés l’existence de Kal-Torak, le Dieu pervers, frère ennemi d’Aldur et Dieu-dragon des ankaraks, et le vol de l’Orbe, la pierre sacrée dont le pouvoir provoquera, entre de mauvaises mains, la « Blessure du monde ».
Ainsi s’expliquent la division du royaume d’Alorie après que Belgarath, le roi Cherek et ses fils aient récupéré l’Orbe.
Ainsi s’expliquent les drames personnels, la perte d’êtres chers, les blessures de l’âme et du cœur qui, tout au long d’une vie, surtout lorsqu’elle dure des milliers d’années, feront grandir nos héros. Ainsi, enfin, s’explique la puissance du sorcier et de sa fille Polgara capables d’adopter n’importe quelle forme, comme celle du loup ou de la chouette, ou de provoquer les éléments.
Ce fantastique périple nous projette à un rythme endiablé dans les aventures spectaculaires d’êtres hors du commun, qu’ils soient humains, nains, monstres ou dieux, et nous fait découvrir la personnalité riche et spontanée d’un Belgarath simple et plein d’humour.
On se laisse prendre et entraîner sans réserve dans un ouragan de magie, dans le cœur des Dieux et des hommes, dans un monde où tout est possible, où le destin, même écrit à l’avance, reste un chemin semé d’embûches et d’heureuses surprises.
Muriel ‘1051’ Boutonnet
Éditeur | Pocket |
Auteur | David & Leigh Eddings |
Pages | 443 |
Prix | 6,86€ |
Nous en pensons ...
Notre avis
4.0
On se laisse prendre et entraîner sans réserve dans un ouragan de magie, dans le cœur des Dieux et des hommes, dans un monde où tout est possible.