Ce roman court décrit, quasiment à la manière d’un documentaire, l’expédition de quatre scientifiques sur des planètes géodésiques gravitant autour de la lointaine naine rouge Zhenyi (vingt-huit années de voyage aller, même en hibernation, ça commence à faire).
Nous suivons pas à pas la découverte d’écosystèmes différents et le quotidien de biologistes paniqués à l’idée de les perturber par leur seule présence.
Chaque planète les confronte à des choix différents et nécessite de leur part une adaptation mentale et physique (ils disposent des moyens d’augmenter partiellement leurs corps). La narration choisie par l’auteure est le mode du témoignage, exprimé sous la forme d’un long message adressé à la Terre par l’un des membres de l’équipage, l’ingénieure de vol Ariadne O’Neill.
Celle-ci relate de manière hyper réaliste les aléas de leur expédition spatiale au cours de laquelle ni aliens belliqueux, ni humains psychopathes, ni guerre spatiale ne sont au programme. Aucune intrigue ne sous-tend ces pages mais là n’est pas le propos, car il s’agit ici de s’immerger dans le quotidien d’astronautes et de partager leurs découvertes et leurs doutes.
Voici un roman qui ravira donc ceux pour qui la base antarctique Concordia est la plus belle destination de vacances qui soit. Ce livre s’affiche comme un incontournable de la science-fiction, autant par les descriptions (jamais techniques) des évolutions futures du voyage spatial qu’il présente que par les questions posées sur l’intérêt, ou pas, pour l’humanité d’explorer l’univers.
Chronique de Xavier ‘1762’ Fleury