« La Chose » de John W. Campbell

Une expédition scientifique en Antarctique découvre un vaisseau spatial qui y serait englouti, selon leurs estimations, depuis des millions d’années.

À côté de l’engin, malheureusement détruit lorsqu’ils essaient de le sortir de la glace, ils récupèrent un corps congelé, visiblement l’extraterrestre venu avec le vaisseau. Devant l’intérêt de la découverte, ils transportent le corps dans sa gangue gelée jusqu’à leur camp de base.

Leur espoir est de l’étudier, mais plus le dégel se poursuit, plus l’angoisse sur le mystère de cet être envahit l’équipe. Devant une possible menace, un virus inconnu ou autre infection, après maints débats, ils décident tout de même de laisser la décongélation se poursuivre.

Une fois la glace fondue, la créature se révèle vivante et très agressive, elle attaque les chiens de traîneau, et après un violent combat, la seule solution envisageable est la destruction de cette chose venue de l’espace. Une fois qu’elle est morte, tout pourrait s’arrêter là, mais les scientifiques se rendent compte avec horreur que l’agresseur a le pouvoir d’assimiler n’importe quel être vivant et pire, de se multiplier en imitant parfaitement ses hôtes, animaux ou humains.

Commence alors, en huis clos, une horrible suspicion entre les scientifiques. La contamination a-t-elle déjà commencé ? Et qui pourrait être infecté et dangereux pour les autres ? Qui est encore humain et à qui faire confiance désormais ? Vous avez sûrement reconnu le scénario de The Thing, le film d’horreur de John Carpenter ou celui moins récent de Christian Nyby et Robert Hawks La Chose d’un autre monde qui sont les adaptations de ce récit angoissant.

Les éditions Le Bélial rééditent en effet la novella de John W. Campbell Who Goes There? court roman de science-fiction et d’horreur publié en 1938 dans le magazine Astounding Stories aux États-Unis. Même si cette histoire est connue, on ne peut s’empêcher de plonger dans l’ouvrage et de rester captivé jusqu’à la fin, tant le style de l’auteur, les dialogues et l’ambiance générale de malaise saisissent le lecteur.

Quelques lignes du traducteur, Pierre-Paul Durastanti, présentent le roman en préface et réintroduisent le récit dans le contexte de sa parution. La présentation générale (dessin de couverture et mise en pages notamment) fait de cet ouvrage un objet qui donne envie de le lire, et même de regarder de nouveau les adaptations qui en ont été faites afin de continuer à frissonner.

Chronique de Jean-Pierre ‘931’Binet

A propos de Christian

L'homme dans la cale, le grand coordinateur, l'homme de l'ombre, le chef d'orchestre, l'inébranlable, l'infatigable, le pilier. Tant d'adjectifs qui se bousculent pour esquisser le portrait de celui dont on retrouve la patte partout au Club. Accessoirement, le maître incontesté du barbecue d'agneau :)

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