« Boudicca » de Jean-Laurent Del Socorro

Après le prometteur Royaume de vent et de colères (prix Elbakin 2015), on attendait Jean-Laurent Del Socorro au tournant. Pour son deuxième ouvrage, il aborde à nouveau un roman historique.

En préambule, il faut le reconnaître, de Boudicca (ou Boadicée) née en 28 et morte en 61, on sait peu de choses. Les textes historiques qui y font référence sont chiches. Il a donc fallu à Jean-Laurent Del Socorro broder de manière assez conséquente.

Visiblement, il s’est bien documenté sur l’époque, les celtes et ses nombreuses tribus ce qui fait qu’on se sent bien immergé dans le contexte historique. Il s’agit d’un roman court, mais épique, plein de la fougue et de la colère de son héroïne.

On la suit au plus près puisque le récit se fait à la première personne dans un style dynamique, direct, sans fioriture. L’auteur évite aussi tout manichéisme, puisque aussi bien les Romains que les Celtes en prennent pour leur grade. On peut tout de même mettre au crédit des Celtes de permettre aux femmes d’être les égales des hommes et de régner avec bravoure et autorité.

Le récit comprend trois parties qui permettent de bien comprendre le cheminement de Boudicca qui passe de la jeune fille boudeuse à la femme pleine de doutes, puis à la reine qui va veiller sur son peuple. Chaque personnage, dont son père Antedios, le druide Prydain ou encore la guerrière Ysbal, apporte sa pierre à l’édifice.

La fantasy, uniquement onirique, se fait discrète. Ce magnifique portrait de femme au destin tragique et flamboyant se dévore d’une traite. Un roman court donc, mais qui touche le lecteur de manière très efficace.

Chronique de Philippe ‘1540’ Goazempis

A propos de Christian

L'homme dans la cale, le grand coordinateur, l'homme de l'ombre, le chef d'orchestre, l'inébranlable, l'infatigable, le pilier. Tant d'adjectifs qui se bousculent pour esquisser le portrait de celui dont on retrouve la patte partout au Club. Accessoirement, le maître incontesté du barbecue d'agneau :)

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