Que voilà une sage décision que de rééditer Le Club des punks contre l’apocalypse zombie !
Tout d’abord pour permettre à celles et ceux qui l’avaient raté, comme moi, d’y plonger. Ensuite parce qu’il s’agit d’une édition « de luxe », illustrée de maints dessins de zombies par Zariel, mais aussi d’un petit bonus qui, si on feuillette le livre, s’anime comme un flip-book et tourne sur lui-même.
Évidemment fan des films de zombies de George A. Romero, Karim Berrouka nous livre ici une version beaucoup plus… franchouillarde de l’apocalypse! Imaginez-vous que les habitants d’un squat de punks se réveillent un matin, enfin un midi, voire un début d’après-midi– car leurs nuits sont bien remplies– pour découvrir que leur rue est la proie de la folie la plus sanguinaire.
Ça s’étripe consciencieusement, tranquille ment, mais avec la mort aux dents. Enfin, la mort, certes, mais la mort vivante, puisque les victimes, si elles sont encore suffisamment complètes, se relèvent pour attaquer les autres vivants qui leur passent sous les crocs. Même les quelques survivants de la BAC (Brigade Anti-Criminalité), terrés dans un magasin, se font bouffer les uns après les autres !
Chez nos squatters, il y a Deuspi et Fonsdé, les deux punks zozos toujours prêts à tout pour faire les blagues les plus débiles ; Eva, la seule femme du groupe, qui tient farouchement à son indépendance ; Mange-Poubelle, autre punk qui a vu tous les films de zombies, enfin le croyait ; et puis Kropotkine, qui est le plus politisé.
Karim Berrouka nous emmène suivre les pérégrinations de ses cinq personnages qui vont affronter une réalité beaucoup plus délirante que ce qu’ils imaginent d’habitude. Y laisseront-ils leur peau ? Cela paraît plus que probable. Un peu plus tard, nous rencontrons enfin Glandouille et Pustule, autres punks, avec leurs trois chiens. Eux sont partis dans le Midi juste au moment où le monde sombrait dans l’horreur. Or, contre toute logique, ils vont re monter vers la capitale en attirant dans leur sillage tous les enfants qu’ils croiseront.
Avec le même brio qu’il aura dans Celle qui n’avait pas peur de Cthulhu (2018), Karim Berrouka nous narre un pastiche hilarant avec une réelle histoire, aussi délirante soit-elle. D’autant que les zombies vont s’avérer pleins de surprises. En conséquence, le lecteur exigeant n’est absolument pas déçu. Enfin, cadavre sur le tombeau, un CD inédit d’une dizaine de titres punks, par Karim Berrouka lui-même, accompagné des paroles de ses chansons en fin de volume, magnifie le tout ! Indispensable !
Chronique de Vincent‘1379’Delrue
Nous en pensons
Notre avis
4,6
Imaginez-vous que les habitants d'un squat de punks se réveillent un matin, enfin un midi, voire un début d'après-midi– car leurs nuits sont bien remplies– pour découvrir que leur rue est la proie de la folie la plus sanguinaire. Karim Berrouka nous emmène suivre les pérégrinations de cinq personnages qui vont affronter une réalité beaucoup plus délirante que ce qu'ils imaginent d'habitude. Il nous narre un pastiche hilarant avec une réelle histoire, aussi délirante soit-elle. Indispensable !