Quand on a signé un pacte avec le diable, il faut être sacrément culotté pour débarquer en enfer et lui réclamer son âme.
C’est le cas de Johannes Cabal, nécromancien de son état. Satan, diverti par cette situation, lui propose de la lui rendre à condition que Cabal lui en apporte cent autres.
Il se montre même généreux en lui fournissant une fête foraine ambulante, source de dépravation des âmes. Cabal accepte et s’entoure de renforts plus ou moins efficients dont son propre frère, affligé de vampirisme. Évidemment les chausse-trapes vont être nombreuses, car Satan n’est pas si bon joueur qu’il veut le laisser entendre. Cabal va-t-il réussir son pari ?
C’est un roman idéal pour se détendre tant l’humour est présent avec des scènes délirantes telle celle du premier chapitre où Cabal déboule en enfer. Sa rencontre avec Satan vaut le détour. On ne rit pas vraiment, on sourit plutôt aux tracasseries que rencontre le nécromancien en particulier avec son équipe de bras cassés ou plutôt de bras rafistolés.
Les dialogues sont réussis et percutants et, pour un premier roman, malgré quelques coups de mou et un côté décousu, on peut dire que ça tient la route. Jonathan L. Howard a choisi un sujet original avec un héros antipathique et atrabilaire, c’était risqué. Il s’en sort très bien dans ce roman léger, drôle et cynique qui est à découvrir et qui est le premier d’une série de six volumes.
Chronique de Philippe ‘1540’ Goazempis