Après avoir terminé la présentation des personnages (Leth Marek le lutteur, Varian le jeune prêtre de la Déesse, sans omettre Desmeon dit le danseur, jeune bretteur hors pair, et Nessirya la belle prêtresse d’Ochin) dans le tome 1 (La Marche du Prophète – cf. PdE n°83), l’action se poursuit autour des protagonistes et de leurs acolytes.
L’affrontement entre la cité Kyrénia, avecses riches prêtres et marchands, et le culte du Prophète d’Ochin, avec sa cohorte de serviteurs, ouvriers et artisans majoritairement pauvres, ne peut désormais que faire rage. Celles et ceux qui se retrouvent coincés entre les deux factions risquent non seulement leur vie, mais aussi leur santé mentale.
Les intrigues politiques s’emmêlent et engagent les un-e-s et les autres dans des voies qu’ils n’avaient guère envisagées au départ. Desmeon avait mis ses épées au service du Prophète, mais il lui est révélé la part d’ombre du prédicateur. En particulier les exactions commises par une horde de brigands sous la houlette du Borgne. Varian voit son mentor perdre pied face à Ismaen, en passe de prendre les rênes du culte de la Déesse. Synden, jeune prostituée qui déniaisa Varian, au moins dans sa conception de la vie du culte de la Déesse, va croiser la route de Desmeon et Nessirya. Il faut de plus compter avec le Corbeau, cet étrange gladiateur qui semble véritablement invincible.
Gabriel Katz s’amuse clairement avec ses personnages, en les confrontant aux pires complots politiques et religieux, aux plus immondes manipulations, à la fange du cachot. Il nous détaille les arcanes du pouvoir, les pire vilénies auxquelles les hommes sont prêts pour parvenir à leurs fins.
On suit donc avec une certaine délectation les tribulations de ces êtres qui perdent leur innocence face à la dure réalité. L’écriture de Katz persiste à être très agréable. On dévore ses ouvrages, toujours épicés de scènes d’action, parfois sanglantes, de scènes plus émouvantes, et puis de confrontations verbales entres comploteurs.
Pourtant, la conclusion s’approchant, on a le sentiment de rester un peu sur sa faim. Qu’en est-il de cet Aeternia, pays sombre, enfer d’où surgissent des pouvoirs monstrueux ? Cet Envers du Monde semble effectivement avoir cédé le pas aux intrigants et aux intrigantes, laissant de côté les forces occultes amorcées dans le premier tome.
Ah oui ! il faut lire jusqu’au bout ce dernier tome, car il réserve des surprises jusqu’à la fin.
Nous en pensons ...
Notre avis
3.9
On suit donc avec une certaine délectation les tribulations de ces êtres qui perdent leur innocence face à la dure réalité. L’écriture de Katz persiste à être très agréable. On dévore ses ouvrages, toujours épicés de scènes d’action, parfois sanglantes, de scènes plus émouvantes, et puis de confrontations verbales entres comploteurs.