« Vert de Peur – De la série B à la série Z » de J.-P. Rosetta

vert-de-peurEn préambule, je précise que ce titre est quelque peu mensonger, dans le sens où si une partie des « ambiances » sont celles de films de genres (on y croise beaucoup de morts plus ou moins vivants), ces récits ne sont pas démunis de moyens (ce qui est le cas de ces films, pauvres en termes de production, que sont les séries non-A, comme dirait Van Vogt). Principalement parce que le niveau littéraire de J.-P. Rosetta est loin d’être celui d’un écrivaillon. Les mots sont choisis, les termes souvent volontairement abscons, aux limites des élucubrations philosophiques plutôt que des débordements gores que pourraient laisser espérer le titre et la présentation de l’auteur en quatrième de couverture.

Ce sont donc deux fois six nouvelles, classées sous les appellations de « De la série B… » et de « … à la série Z » qui nous sont présentées : Creuse, Adam, creuse, Pipiou, Le reclus, Nous sommes tous des anges, Éphélides blues (mort imminente : expérience) et Narcisse n’est plus pour la première partie, et Du gore plein les doigts, Aux armes, manouches, Aimez-moi, Et le corps est à bout… (conte de la nuit africaine en 1 mouvement et 3 zigs), Lingam for ever et Minuit sonné pour la seconde partie.

Cette liste de titres pour le moins bigarrés reflète le côté « intello » des nouvelles concoctées par J.-P. Rosetta. Il s’agit le plus souvent, à partir d’un point de départ plus ou moins atroce – les morts sont plus vivants que jamais dans ces histoires – d’opportunités pour discourir sur la vie, l’amour, la mort – pour reprendre le titre d’un film de Claude Lelouch des années 70. Du coup, hélas, l’amateur de fantastique en est un peu pour ses frais, tant les divagations – intéressantes certes et intelligentes politiquement (à mon humble avis citoyen) – emportent vers des non-conclusions qui laissent le lecteur indécis.

En conséquence, j’avoue être resté un peu dubitatif devant cet ovni qui, bénéficiant d’une écriture travaillée, s’approche plus de la littérature dite générale, voire de l’essai, que de l’horreur. D’un point de vue gore, je n’y ai pas trouvé mon compte. Si vous êtes curieu-x-ses, peut-être plongerez vous volontiers dans ces nouvelles interlopes, pour évoquer Brassens.

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A propos de vincent

Tout autant amateur de SF que de Bourrée (3temps !), de Fantastique que de Violon, Vincent lit (comme on fait son) et visionne pour PdE avec un plaisir non dissimulé !

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