Voici enfin la suite de la nouvelle série écrite par Pierre Pevel.
Si vous n’avez pas lu le premier tome (Le Chevalier), reportez-vous à l’article de Philippe Deniel paru dans le n°77 de PdE (automne 2013). Rappelons juste que nous sommes dans un monde imaginaire et que le Haut Royaume est né, longtemps auparavant, de l’affrontement entre humains et Dragons. Cependant, les germes du conflit sont encore là. Il existe toujours deux camps : ceux qui sont animés par l’Obscure et ceux qui combattent cette entité au nom de la Lumière et de la Connaissance.
Le Chevalier tournait autour du destin de Lorn Askarian, personnage ambigu dont on ne sait s’il faut le regarder comme traître ou comme sauveur du Royaume. Selon certains, il serait le Chevalier à l’épée annoncé par une prophétie, mais son assassinat à la fin du volume remet en question cette interprétation.
Le second tome – L’Héritier – est centré sur la question de la succession royale. En effet, le Haut Roi, Erklant II, est gravement malade. Sa deuxième épouse, la Reine Célyane en profite pour gouverner avec la complicité du Ministre Estévèris. Elle intrigue pour mettre son fils Aldéran (ou Alan) sur le trône, aux dépens de Yrdell, l’aîné de la précédente épouse. La situation se complique d’une part de la lutte opposant Célyane à Ysandre, Dame d’Arcante qui refuse de lui prêter allégeance, d’autre part de la perspective de vengeance de Lorn, lequel a juré, dans le premier tome, de « revenir des enfers pour se venger ».
Le lecteur se pose donc deux questions : qui héritera du trône et Lorn sera-t-il vengé ? Cette double énigme n’est toujours pas résolue à la fin du volume. Vivement donc le prochain épisode, qui ne sera peut-être pas le dernier, à en croire un interview de l’auteur. Faut-il s’en réjouir ou s’en impatienter ?
En tout cas, comme les précédentes œuvres de Pevel, ce roman vaut le détour pour son souffle épique et ses multiples rebondissements. Sans oublier la complexité des nombreux personnages, dont certains ont à la fois un côté sombre (ambition, cynisme, cruauté…) et des aspects sympathiques (générosité, tendresse, humour…).
L’Héritier
Haut-Royaume – 2
Pierre Pével
Éditions Milady – coll. « Imaginaire »
627 pages – 8,20 €
Chronique de Marie Renée Lestoquoy
Nous en pensons...
Notre avis
Ce roman vaut le détour pour son souffle épique et ses multiples rebondissements. Sans oublier la complexité des nombreux personnages