Amis du Space Opéra, bonjour.
Bienvenue dans les 80 mondes. L’Empire des 80 Mondes s’étend sur de telles distances que sa traversée demande des années aux vaisseaux spatiaux (en temps absolu impérial). Les équipages y sont en animation suspendue mais leur temps relatif les confronte au Voleur du Temps. Durant leurs absences, leurs familles et amis vieillissent bien trop vite.
En récompense, l’Empereur ressuscité leur promet l’immortalité. Car l’Empereur est mort depuis 16 siècles. C’est la pose d’un implant sacré qui permet aux morts de revivre. La cérémonie de l’Elévation est réservée aux plus riches familles, ou aux militaires.
Laurent Zaï, héros impérial, a obtenu le commandement du Lynx, un prototype de frégate de reconnaissance. Alors qu’il patrouille dans les parages de Legis XV, planète où réside La Raison, l’Impératrice-enfant ressuscitée, une attaque des Rix a lieu.
Le sort de l’Empire et de ses habitants va dépendre d’abord du Lynx, de son commandant et de son équipage, ainsi que du Sénat et de l’Empereur ressuscité dans son Palais de Diamant, sur la planète Foyer.
Les sénateurs sont élus pour 50 années de temps absolu. Entre les séances, ils se mettent en animation suspendue.
Parmi les différentes factions du Sénat, les sécularistes refusent cette immortalité. Leur chef de file est Nara Oxham, élue de Grand Terre.
Nara et Laurent Zaï sont amants.
Le tableau politique découle de l’action, menée tambour battant par toutes sortes d’avions de combat. Les Rix, ennemis jurés de l’Empire, sont des êtres humains semi-ordinateurs. Leur but est la propagation des Consciences Composites, intelligences artificielles qui se développent à travers tous les réseaux informatiques et électrique d’une planète.
Les Rix ont pris la soeur immortelle de l’Empereur en otage.
Seul l’équipage du Lynx est à même de la sauver.
Tel est le point de départ de « Succession ». Ensuite, tout s’enchaîne, épisodes d’action et de politique. A travers un nombre relativement restreint de protagonistes, WESTERFELD nous permet de comprendre, peu à peu, les tenants et aboutissants, les intérêts qui sous-tendent les stratégies des un-e-s et des autres.
Usant d’un langage clair et précis, technique juste ce qu’il faut, l’auteur nous emmène dans ce qui s’annonce comme une énième guerre inter-galactique. Pourtant, bien que l’action ne fasse pas défaut, c’est bien la politique de l’Empereur qui se dévoile. Ce secret si bien gardé qu’il rend malades les initiés, va mener nos protagonistes, aux extrémités de l’Empire, à une même prise de conscience.
Le style est plutôt sobre. Westerfeld évite les digressions poétiques pour se concentrer sur les motivations de ses personnages. Il parvient à les rendre attachants, humains. Succession est un space opéra de facture classique, qui vous mènera sans encombre vers une conclusion peut-être un peu prévisible, mais qui est essentielle pour les habitants de l’Empire et, tout au long des deux tomes, satisfait le lecteur.
Chronique de Vincent ‘1379’ Delrue
Éditeur | Pocket |
Auteur | Scott Westerfeld |
Pages | 414 |
Prix | 7,70€ |
Nous en pensons ...
Notre avis
3.5
Succession est un space opéra de facture classique, qui vous mènera sans encombre vers une conclusion