Elena travaille pour la Guilde des chasseurs de vampires. Elle les rattrape pour les ramener à leurs légitimes propriétaires et créateurs : les anges.
Ces derniers créent des vampires à partir d’humains compatibles avec la transformation. Elena a un don. Elle reconnaît un vampire à l’odeur qu’il dégage et décode toutes les fragrances qu’il exsude. Ce talent la place en bonne position pour réaliser une nouvelle mission. Cette nouvelle chasse met Elena en contact avec un archange fabuleusement beau et puissant, Raphaël.
Mais la rencontre se passe mal. Leurs deux orgueils se heurtent, leurs volontés s’affrontent. Tandis qu’elle prend conscience de la dangerosité de Raphaël, lui, après des siècles d’existence, est intrigué par cette fragile humaine. La traque confiée par Raphaël perturbe beaucoup Elena : retrouver un autre archange : Uram. Cette quête fera découvrir à Elena un monde séraphique cruel et inhumain, mais également l’amour inconditionnel.
Dans le tome 2, Elena est devenue l’amante de Raphaël et va apprendre à vivre dans son monde. Elle aussi porte des ailes à présent. Elle découvre la beauté de cet univers inconnu des simples mortels, mais aussi sa perversion. Elle apprend les règles et les croyances de ces êtres extraordinaires ainsi que leurs techniques de combat.
Tout cela réveille en elle les souvenirs du drame qu’elle a vécu enfant et qui a coûté la vie à sa mère et à deux de ses sœurs. Quant à Raphaël, sa vie avec Elena renforce certains de ses pouvoirs et l’éloigne de l’impitoyable indifférence angélique qui menace les anges après des siècles d’existence. Dans le monde des archanges, les rivalités et l’envie du pouvoir déchaînent leurs pires instincts.
Une des plus anciennes archanges, Li-Juan, développe des pouvoirs infinis qui mettent en danger l’équilibre du monde. Une bataille dévastatrice à Pékin, à la fin de ce tome, apporte une révélation étonnante sur la notion d’éternité des archanges.
Le tome 3 ramène Raphaël sur son territoire humain, New York, où il va à nouveau utiliser les talents de son amante-chasseuse de vampires. Elle va retrouver sa place au sein de la Guilde, car une série de meurtres extrêmement sadiques se produisent très, trop, rapidement. Ce qui met Raphaël en rage et l’inquiète.
En effet, des phénomènes climatiques désastreux se déroulent dans le monde et, si l’on en croit la légende, ce sont les indices du réveil d’un ancien immortel. Un nom se murmure, celui de la mère de Raphaël : Caliane. Parallèlement Elena va renouer de manière détournée avec sa famille et créer des liens inattendus avec une de ses demi-sœurs.
Voici une trilogie intéressante sur le monde des anges et des vampires, situé essentiellement sur le sol américain. Cette série montre une répartition des territoires planétaires dédiés aux archanges. Même si cette situation pique un peu (les humains ne sont plus souverains sur la planète), elle a le mérite de parler de pays que la Bit-lit exclut totalement (Chine, Amérique du Sud, Orient…).
Ce qui surprend aussi, c’est le processus de transformation des humains en vampires. En effet, ce sont les anges qui les transforment et en deviennent propriétaires par contrat. Si le contrat est rompu, les chasseurs de vampires ont pour mission de les ramener aux anges qui les puniront plus ou moins violemment.
Et c’est là que ma vision angélique de ces immortels en prend un sacré coup. Déjà, créer des monstres assoiffés de sang et totalement asservis à un personnage séraphique, c’est une vision étonnante du monde fantastique, mais au-delà de cette étrangeté, c’est le caractère des anges et archanges qui me perturbe : vicieux, sadiques, violents, indifférents, psychorigides, prétentieux, etc.
Ces personnages sont parfois pires que l’image vampirique que l’on connaît dans l’univers fantastique. Immortels et dotés d’une puissance quasi infinie, on se demande quel est leur intérêt sur la planète : que protègent-ils, que défendent-ils et contre qui ? Certes je n’ai pas fini la série et je n’ai pas la réponse, mais ce n’est pas la seule chose qui m’a dérangé dans l’univers de Nalini Singh.
Pourtant, tout au long de ces trois romans, on trouve une intrigue qui n’est pas inintéressante. La chasseuse à un talent olfactif qui lui permet de retrouver ses proies, ces dernières étant aussi variées que leurs vices et leurs personnalités. Les paysages sont très bien décrits, sombres, extraordinaires et très visuels.
Mais, consacrer 10 pages en moyenne de sexe entre chaque déroulé de l’enquête (environ 10 pages aussi), c’est trop pour moi. Exit la possible tendresse ou la séduction, j’ai eu l’impression de subir un matraquage publicitaire sur les capacités sexuelles de l’ange et de ses vampires jusqu’à la nausée.
Cet excès de descriptions sur les attributs d’un archange, de désir refoulé ou pas, et d’attraction sexuelle, a fini par me mettre mal à l’aise et m’agacer, même si j’apprécie quelques scènes un peu osées dans les romans de bit-lit. Je n’irai pas jusqu’à dire que l’on est dans un roman érotique, mais pas loin. Ce qui est dommage, car le roman montre de bonnes idées et les personnages (humains ceux-là) sont pleins de ressource et de caractère.
Chronique de Marie-Hélène ‘1264’ Hochet