Géante Rouge n°22

Géante Rouge envoie du lourd avec cette parution ! Deux mini-dossiers, consacrés respectivement à Adriana Lorusso et Bruno Pochesci (interview et nouvelle inédite), onze nouvelles, et les meilleurs « Pépins » 2013 et 2014 composent un sommaire aussi riche que varié.

On commence donc avec Adriana Lorusso et Les extraterrestres peuvent-ils être sexy ? : il n’y a pas que le titre de bon dans ce texte ! Le récit est soigneusement mené jusqu’à une fin cynique à souhait. L’interview permet de mieux découvrir l’univers de cette auteure, et en particulier celui qu’elle développe dans ses romans centrés autour de la planète Ta-Shima. Et l’on enchaîne avec La gare de Perpignan de Bruno Pochesci (et on dirait bien qu’on va devoir s’habituer à ce nom-là, tant on le retrouve un peu partout en ce moment !). Le ton est reconnaissable, mélange de truculence et d’insolence pour une histoire un peu foutraque, et bien agréable à lire. C’est complété par un entretien qui permet de faire connaissance avec un auteur sans aucun doute à suivre !

Marie Latour propose avec Prométhée une nouvelle pleine de sensibilité, intelligente, dont la progression parfaitement maîtrisée embarque le lecteur sans coup férir. Changement de décor (et d’atmosphère) avec Blanche-acid, un univers post-apo/jeux vidéo, cruel et sanglant. Retour à l’émotion avec La Vieille dame et la petite Japonaise : sur un scénario somme toute assez classique, François Capet brosse un portrait tout en finesse.

« Ozô homo ». Des rencontres en bord d’ozone renoue avec le post-apo, mais, là aussi, avec cette touche personnelle qui donne toute sa force au récit. Des personnages bien campés, complexes, et une situation qui se dévoile peu à peu en font un texte réussi. Avec Presque l’éternité, Éric Colson livre une jolie histoire d’amour, avec cette dimension supplémentaire qu’apportent la notion de vols intersidéraux et les modifications des rapports au temps qui s’ensuivent.

Ce beau numéro de Géante Rouge s’achève avec les meilleurs Pépins 2013 et 2014 – pour mémoire, les « Pépins », ce sont des micronouvelles (moins de 300 signes, oui, vous avez bien lu, signes, pas mots !) L’exercice est périlleux, mais le résultat en vaut la chandelle, quelques-uns sont de petits bijoux !

A propos de Syl

Fervente adepte des cultures de l'imaginaire (et des autres), curieuse de tout (et du reste), boulimique du verbe (qui a dit, mais pas que ?), enfin et accessoirement présidente du concours Visions du Futur (pots de vin acceptés).

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