« La souveraine des ombres » de Chris Evans

La souveraine des ombres de Chris EvansPremier roman de l’auteur, le style est fluide, l’histoire bien construite, la description des personnages et l’action décrite montrent que Chris Evans a déjà brûlé pas mal d’étapes par sa maturité.

Konowa vif dragon, ancien commandant des elfes de fer a été exilé et banni, alors que celui-ci sauve l’empire en éliminant un traître ; rien de moins que le vice-roi d’Elfkyna qui était dévoué corps et âme à la souveraine des ombres, elle-même sorcière des elfes honnie dont l’influence néfaste s’étend peu à peu sur le monde. Après un an passé en forêt, Konowa est rappelé par l’empire pour une mission des plus importantes : retrouver l’étoile de Silbra que convoite également la sorcière elfe. Cet artefact légendaire se trouverait à Luuguth Jor dans la plaine de Gundi sur les rives du fleuve Baynama. Malgré son immense amertume, Konowa va tenter de laver son honneur et celui-ci des siens en acceptant la mission.

Chris Evans, historien de formation, sait raconter une histoire et il pose les bases de son univers d’une manière tout à fait réaliste et intelligente, malgré des détails quelque peu incongrus – des elfes qui tirent au mousquet et une « journaliste » qui fume le gros cigare. En dehors de cela, l’auteur nous tient en haleine grâce à la mise en scène de ses personnages pour qui l’on ressent rapidement une véritable empathie, une construction des chapitres claire sans longueur inutile ou passages sans intérêt. Quant aux batailles, on s’y croirait vraiment.

Malgré les félicitations de Karen Traviss, auteur du cycle magistral des guerres Wess’har qui a beaucoup aimé La Souveraine des ombres, je dois bien avouer que je n’ai pas réussi à adhérer totalement à l’histoire, impossible d’assembler toutes les pièces du puzzle pour que je me sente bien à l’aise dans ce premier récit. Trop d’inconnues pour expliquer la psychologie des personnages et comprendre les bases de cet univers. Peut-être qu’avec la suite…

 

Chronique de Denis ‘1424’ Belloy

Éditeur Fleuve Noir
Auteur Chris Evans
Pages  444
Prix 22€

A propos de Richard

"Ça mériterait un bon coup de pinceau" que j'ai eu la folie de dire. "Tiens voila les clés" fut leur réponse. Voila comment on se retrouve webmaster chez PdE...

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