Loin du steampunk habituellement associé à Jules Verne, Jacques Martel nous emmène dans un futur relativement proche, où plane l’ombre du Fahrenheit 451 de Ray Bradbury.
John Erns, semble-t-il amateur éclairé de Jules Verne, vient prendre ses fonctions de majordome au château du Haut-Cervent, chez la châtelaine Dumont-Lieber, dont le petit-fils, Gabriel, orphelin, vit chez elle. Deux femmes, les Anges, veillent sur la famille, particulièrement sur Gabriel, autiste, qui passe la majorité de son temps dans le Halo, l’univers informatique dans lequel les survivants des cataclysmes, qu’a subi et que subit encore la planète Terre, se réfugient.
Les arbres sont devenus rares. En conséquence, la fabrication du papier est interdite et la possession de livre est illégale. Or, John soupçonne la châtelaine de posséder la collection des Voyages Extraordinaires de Jules Verne. En effet, Gabriel en lit un exemplaire chaque jour et il n’y en a pas dans la bibliothèque familiale. Gabriel s’est en effet construit un monde virtuel complètement inspiré des Voyages.
Mais voilà qu’apparaît dans le paysage un fonctionnaire pointilleux sur la piste des livres interdits. John pourra-t-il accéder à ces ouvrages ? Dans quel but le désire-t-il ? Kurts Lebriec, le patron du bar « Le Pirate’s Bay » va-t-il lui porter secours quand les choses vont mal tourner ? Pourquoi l’ombre de Jules Verne plane-t-elle avec tant d’insistance sur toute cette histoire ?
Toutes ces questions et bien d’autres encore vous attendent à la lecture très sympathique de ce roman, parfois un peu redondant, mais globalement passionnant. Remplie de références à l’œuvre de Verne, mais aussi à plein d’autres classiques de l’aventure scientifique, épicée de « jeux de mots », en particulier avec les « e » de l’« e-internet », cette Voie Verne est une lecture agréable, qu’on ne peut que conseiller aux amateurs et amatrices d’aventures.
Chronique de Vincent ‘1378’ Delrue