La Terre. Après la chute d’une météorite qui a détruit en grande partie la civilisation, ce qui reste de l’humanité s’est regroupé dans des citadelles enclavées où l’obscurantisme règne en maître. La superstition a supplanté la science et les hommes vivent sous le joug du « Régime », un ordre religieux répressif qui édicte des règles de vie très strictes et prône des châtiments corporels d’une grande violence, allant jusqu’à la mutilation.
Roman d’apprentissage au long duquel nous suivons le destin de Dismé Latimer, une jeune adolescente qui a grandi au sein d’une enclave mais aspire à la découverte du monde, l’Aube du Visiteur est aussi un formidable réquisitoire contre les préjugés. La quête identitaire de la jeune fille est servie par un personnage fort, à la personnalité affirmée et toute en nuances.
Sheri S. Tepper nous offre une œuvre puissante, parfois cruelle, où la pensée politique est omniprésente. Son écriture aux tonalités parfois oniriques est d’une précision redoutable ; elle nous emporte dans l’univers post-apocalyptique de son héroïne et nous tient en haleine tout au long du récit, nous entraînant dans une réflexion complexe où s’entrecroisent religieux et magique, foi et science, organisation politique et sociale et rapports humains individuels.
Chronique de Sylvie Gagnère
Éditeur | Mnémos |
Auteur | Sheri S. Tepper |
Pages | 450 |
Prix | 24€ |