« Le Solitaire » de Charles d’Arlincourt

Le vieux baron d’Herstall, trop âgé, ne désire rien d’autre que mourir. Mais il a encore à sa charge sa jeune nièce Élodie, «  la vierge d’Underlach  », que les paysans nomment « la Colombe du Monastère ».

Tous deux vivent en effet dans une vieille abbaye familiale. À quelques jets de pierre, une haute montagne couverte de forêts, le mont Sauvage, est l’habitation du légendaire Solitaire, un être craint bien que bienfaiteur des paysans de la contrée.

Le chevalier Ecbert de Norindall, de passage, tombe sous le charme d’Élodie. Mais celle-ci a aperçu le Solitaire et plus aucun homme ne peut compter. Perdant la tête, Ecbert tente d’enlever Élodie, mais le Solitaire, qui semble omniscient, le ramène à la raison. Le baron Herstall meurt.

La comtesse Imberg, sa sœur, vient prendre en main le destin d’Élodie. Cette comtesse, malveillante, conspire avec le prince de Palzo, pour Louis XI contre René, duc de Lorraine, qui tient toute la région de Nancy.

Ce roman flamboyant, au verbe haut et enthousiaste, est annoncé comme une des premières uchronies. À moins d’être particulièrement versé en histoire de France, l’idée que Charles le Téméraire ne soit pas mort en 1477 manque d’audace.

Cependant, la plume baroque de Charles d’Arlincourt stimule l’imagination, même si le côté un peu pompier (grandiloquent) a vieilli. On se laisse pourtant prendre au jeu des intrigues, le prince de Palzo tombant, lui aussi, sous le charme d’Élodie et bien décidé à l’épouser avec le consentement complice de la comtesse et malgré les desideratas de la jeune femme. Heureusement, tel un veilleur sans faille, le Solitaire sort de sa retraite pour voler au secours de la Vierge d’Underlach. Comme dans une bonne série noire, le courroux divin risque de ne pas faciliter la conclusion.

Les éditions PRNG, après Edgar Rice Burroughs, continuent de rééditer de vieux succès tombés parfois dans l’oubli. Grand merci à elles de nous permettre de les découvrir aujourd’hui.

Chronique de Vincent ‘1379’ Delrue

A propos de Christian

L'homme dans la cale, le grand coordinateur, l'homme de l'ombre, le chef d'orchestre, l'inébranlable, l'infatigable, le pilier. Tant d'adjectifs qui se bousculent pour esquisser le portrait de celui dont on retrouve la patte partout au Club. Accessoirement, le maître incontesté du barbecue d'agneau :)

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