« Trigger Warning » de Neil Gaiman

Un homme décide un jour de construire un igloo dans son jardin, mais en se servant des livres de sa bibliothèque. La majestueuse reine d’un monde enchanté et ses fidèles nains s’inquiètent du sommeil magique qui touche les gens du royaume voisin. Le Doctor Who (qu’on ne présente plus) doit faire face à un ennemi qui pourrait l’anéantir et conquérir l’univers. Mr Shadow (le personnage principal d’American Gods), fait une terrible rencontre sur le chemin qui le ramène de l’Angleterre aux USA. Le légendaire Sherlock Holmes relate un cas fameux et méconnu où s’exprime pleinement sa passion des abeilles. En tout, 25 textes et poèmes composent ce recueil.

Dire que j’adore Gaiman est un doux euphémisme. Avec cet ouvrage, il renoue avec un genre qu’il maîtrise tout particulièrement, celui du texte court. Après Smoke and Mirrors et Fragile Things, Trigger Warning regroupe tout ce qui fait son charme. C’est donc une plume délicatement poétique et parfois féérique, souvent mélancolique qui s’exprime au long des nouvelles, une plume typique de l’auteur. Tous les genres de l’imaginaire sont présents, de la fantasy douce (lorgnant fortement sur la dystopie de conte de fées) à la SF en passant par des textes très sombres et d’autres qui tiennent quasiment de la littérature « blanche », plus classique. Le tout agrémenté d’images et de situations qui n’appartiennent qu’à Gaiman, comme cet igloo fait de livres ou ce génie de la lampe d’Aladin qui trouve le bonheur auprès d’une femme qui ne désire rien d’autre que sa compagnie.

L’ouvrage vient de sortir chez l’éditeur anglais (en février), mais sa lecture vaut largement l’effort et le livre en « Imprint » (édition de luxe) est réellement un bel objet.

À lire sans attendre, comme tout ce qu’écrit Gaiman (oui, je sais, je ne suis pas objectif…)

Chronique de Philippe Deniel

Nous en pensons ...

Notre avis

4.5

À lire sans attendre, comme tout ce qu’écrit Gaiman (oui, je sais, je ne suis pas objectif...)

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2 comments

  1. Merci pour cette critique ! J’hésitais à le lire (je ne suis pas hyper fan de Gaiman) mais vu le contenu, ça me semble bien intéressant ! Je l’ajoute donc en wishlist 😉
    Au passage, je signale que l’ouvrage est paru en 2015, il doit s’agir d’une réédition (en VO).

  2. Bonjour, cette critique a été initialement publiée dans le numéro 85 de Présences d’Esprits, c’est donc bien cette édition qui a été critiquée. 🙂
    Nous mettons régulièrement sur le site des anciennes critiques, car une critique n’a pas de date de péremption (la plupart du temps 😉 )

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