On ne présente plus Jean-Pierre Andrevon, grand parmi les grands de la SF hexagonale, à la bibliographie vertigineuse. Parmi ses ouvrages les plus connus citons Gandahar, Le travail du furet ou encore le formidable Le Monde Enfin, qui a obtenu le prix Verlanger en 2006, et dont nous vous recommandons vivement la lecture. Mais cette fois c’est à une tout autre aventure qu’il nous convie, avec cet Horizon de cendres. Un dérèglement cosmique a fait basculer la terre. Voici ce que les scientifiques nomment désormais la première période de Nécrozootie de l’humanité. Célèbres ou anonymes, amis, ennemies… belle-mère, les morts sont de retour. Et si certains militent déjà pour que l’on intègre cette nouvelle minorité à la population mondiale, d’autres, en revanche, sont beaucoup plus sceptiques quant à une possible cohabitation avec nos défunts. C’est le cas de Kemper, responsable du Funérarium d’une petite ville de province qui n’avait jamais vu ses pensionnaires aussi agités. Il va consigner sur son ordinateur portable ce qui pourrait bien être les derniers jours de l’humanité. Cette réédition chez Pocket est l’occasion, pour ceux qui l’auraient raté lors de sa première parution en 2004 au Bélial, de découvrir ce petit bouquin très dense de Jean-Pierre Andrevon. Qui nous livre ici, avec son habituel talent de conteur un très bon divertissement qu’il serait dommage de rater. La tension, palpable dès les premières pages, monte rapidement grâce aux chapitres très courts qui rythment le récit. L’humour noir et la sensibilité de l’auteur font le reste, et donnent l’épaisseur nécessaire à cette invasion morbide. Quelque part entre Je suis une légende de Richard Matheson et les films de George A Roméo, la french touch en plus. Un Horizon de cendres est vrai régal de lecture qu’il est difficile de lâcher avant de l’avoir fini. À tel point qu’on ne sait plus à la fin qui a dévoré l’autre.
Chronique de Jean-Marie ‘1450’Garniel
Éditeur | Pocket |
Auteur | Jean-pierre Andrevon |
Pages | 241 |
Prix | 6,40€ |
Nous en pensons ...
Notre avis
4.2
Quelque part entre Je suis une légende de Richard Matheson et les films de George A Roméo, la french touch en plus.