« Confessions d’un automate mangeur d’opium » de Fabrice Colin & Mathieu Gaborit

Les indispensables Éditions Bragelonne donnent à l’édition de poche la finition dévolue habituellement à l’édition «  grand format  ». C’est ainsi que la nouvelle collection Steampunk nous offre un volume tout enluminé de dorures, à un prix plus que raisonnable. Cette réédition des Confessions d’un Automate mangeur d’Opium est donc du bonheur pour les lecteurs qui avaient loupé sa sortie voici quinze ans !

L’aventure commence avec le décès de l’amie de Margaret Saunders, comédienne vedette. Elle s’en confie à son frère Théo, jeune praticien hospitalier en psychiatrie. Chacun-e son tour prend alors la narration en main. Dans ce monde steampunk, ce n’est pas la vapeur, mais l’« éther » qui est l’énergie extraordinaire qui permet aux dirigeables et autres tramways suspendus de fonctionner.

Or, il semblerait que cette énergie ait des effets néfastes sur l’être humain. C’est d’ailleurs la spécialisation de Théo à l’hôpital Sainte Anne à Paris. Les fils narratifs vont s’entrecroiser entre un mystérieux automate, «  intelligent  », mais assassin, une sombre histoire de trésors volés dans la cité d’Ankhor et cet « éther » qui est à la fois la meilleure et la pire des inventions.

Le duo frère sœur se retrouve bien sûr séparé et chacun-e devra mener de parfois bien dangereuses explorations, afin de démêler les différentes intrigues. Les auteurs s’amusent à nous emmener dans ce Paris plein de surprises, où une certaine modernité reste cependant liée aux mœurs de la fin du 19e siècle.

Histoire terrible, comme savaient nous en concocter les feuilletonistes du millénaire dernier, tel Gustave Lerouge, avec son Mystérieux Docteur Cornélius, ces Confessions d’un Automate mangeur d’Opium retrouvent le charme d’un monde où tout est possible, de l’amour à la haine, et ces passions mènent à tous les débordements. À mettre entre toutes les mains et sous tous les yeux amateurs du genre.

Chronique de Vincent ‘1379’ Delrue

Nous en pensons

Notre avis

4,0

Histoire terrible, comme savaient nous en concocter les feuilletonistes du millénaire dernier, tel Gustave Lerouge, avec son Mystérieux Docteur Cornélius, ces Confessions d’un Automate mangeur d’Opium retrouvent le charme d’un monde où tout est possible, de l’amour à la haine, et ces passions mènent à tous les débordements. À mettre entre toutes les mains et sous tous les yeux amateurs du genre.

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A propos de Christian

L'homme dans la cale, le grand coordinateur, l'homme de l'ombre, le chef d'orchestre, l'inébranlable, l'infatigable, le pilier. Tant d'adjectifs qui se bousculent pour esquisser le portrait de celui dont on retrouve la patte partout au Club. Accessoirement, le maître incontesté du barbecue d'agneau :)

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