« Manhattan Marilyn » de Philippe Laguerre

L’auteur du roman, Philippe Laguerre, n’est pas inconnu du microcosme de la SF française et de l’Imaginaire. Beaucoup même le reconnaîtront dans ces pages. Il ne s’agit pas à proprement parler d’une uchronie.

Cependant Philippe Laguerre s’appuie au départ de l’intrigue sur des faits avérés de l’existence de Marilyn Monroe, de sa vie et de ses films les plus populaires. Le lecteur retrouve ces images dans sa mémoire, des faits connus de tous dans tous les pays. Et puis peu à peu, pour installer son histoire, l’auteur s’en éloigne, laissant apparaître des zones d’ombre qui semblent appartenir aussi bien à l’actrice qu’à la femme.

C’est un thriller, une sorte d’enquête menée par une jeune femme dynamique et sans peur. Les lectrices remercieront cette idée généreuse qui les change du rôle de faire-valoir. Pour cela le romancier-féministe a décidé de prendre carrément une ancienne Marine, Kristin Arroyo, une battante qui a décidé de mener son enquête coûte que coûte.

Et Kristin va avoir bien du mérite à dérouler le fil de cette affaire, emmêlé sciemment depuis des décennies. Comme dans tout roman bien documenté, les faits réels sont nombreux et cachent les preuves apportées par cette quête d’indices en obscurcissant leur importance jusqu’au dénouement, où tout prend place, façon puzzle.

Tout au long du récit, on ressent bien l’amour inconditionnel de Philippe Laguerre pour son idole disparue. La ville de Manhattan a aussi son rôle à jouer et il semble à le lire que l’auteur l’aime beaucoup elle aussi. Il est vrai que c’est une ville-monde qui ne laisse pas indifférent.

Les recherches de la jeune femme détective nous tiennent en haleine, les rebondissements s’enchaînent sur un rythme soutenu et les amitiés qu’elle rencontre en chemin nous laissent un vague regret lorsqu’elles s’estompent, parfois dans la violence, pour la laisser seule à un moment capital du récit.

Il faut lire ce roman d’une traite, sans se laisser distraire, pour garder la magie des lieux en tête et pour laisser infuser le mystère imaginé par l’auteur, lui si amoureux et si plein de son sujet. À lire un weekend pluvieux ou bien en vacances au calme.

Chronique de Marie-Christine ‘1562’ Bussière

Nous en pensons

Notre avis

3.6

Il faut lire ce roman d’une traite, sans se laisser distraire, pour garder la magie des lieux en tête et pour laisser infuser le mystère imaginé par l’auteur, lui si amoureux et si plein de son sujet. À lire un weekend pluvieux ou bien en vacances au calme.

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A propos de Christian

L'homme dans la cale, le grand coordinateur, l'homme de l'ombre, le chef d'orchestre, l'inébranlable, l'infatigable, le pilier. Tant d'adjectifs qui se bousculent pour esquisser le portrait de celui dont on retrouve la patte partout au Club. Accessoirement, le maître incontesté du barbecue d'agneau :)

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