Un couple de Londoniens cherche une maison à la campagne. Ils tombent sur un joli domaine, Elmwood Mill, dont le moulin a été rénové en maison d’habitation.
Dès la première visite, Charley a une sensation de déjà-vu. Malgré ce léger malaise, elle et son mari finissent par acheter cette propriété en apparence si tranquille.
Une fois installés, d’étranges événements se succèdent et troublent fortement Charley qui a l’impression d’avoir déjà vécu dans ce domaine. Elle se tourne alors vers l’hypnose afin de répondre à ses angoisses et ses questions. Une décision qui va avoir des conséquences dramatiques.
C’est un roman très anglais avec une ambiance cosy, de vieilles pierres, du thé, un incontournable pub et des mystères à la Agatha Christie. Ce vieux briscard de Peter James sait bien tourner son histoire et présenter les enjeux et les personnages sans oublier de ménager le suspense.
On a rapidement de la compassion pour Charley qui tente de sauver son couple qui bat de l’aile tout en essayant de comprendre ce qui la rattache à Elmwood Mill. J’ai trouvé que l’hypnose était une bonne idée, mais un peu cousue de fil blanc. Le rythme s’accélère au fur et à mesure dans un crescendo bien maîtrisé, ponctué de morts spectaculaires.
Le côté fantastique s’impose de manière progressive mais le lecteur, lui aussi, a tout de même une impression de déjà lu. C’est un bon moment de lecture qui ne laisse pas une trace impérissable une fois le livre refermé. On reste dans du fantastique, bien tourné, bien classique, peut-être un peu trop. Stephen King peut encore dormir tranquille.
Chronique de Philippe ‘1540’ Goazempis