« Skyward, tome 2 : Astrevise » de Brandon Sanderson

Spensa est devenue une pilote émérite depuis la découverte du vaisseau M-Bot et de ses pouvoirs cytoniques. Après une âpre bataille, elle porte secours à une pilote alien venue prendre contact avec les prisonniers de Détritus.

Lorsque celle-ci s’écrase sur la planète, et à cause de l’arrivée d’une importante flotte des Krells, les geôliers de l’humanité, Spensa décide de poursuivre la mission de la rescapée grièvement blessée. La jeune et farouche guerrière va devoir devenir une espionne, avec l’aide de M-Bot et de sa technologie de camouflage qui lui permettra de se déguiser.

Elle rejoint ainsi la station spatiale Astrevise, enclave de la Supériorité, cette union de races extra-terrestres qui maintient l’humanité prisonnière. Ce qu’elle va découvrir lui permettra de comprendre les motivations de ses adversaires et également une menace encore plus importante.

Après un premier tome qui posait le décor, voici un tome 2 qui démarre en fanfare avec la conversion de l’héroïne, toujours aussi énergique et impulsive, en espionne malgré elle. L’ambiance est totalement différente toutefois, car ce nouvel opus, bien loin de se cantonner à la seule planète prison des humains, nous montre Astrevise, une station spatiale gigantesque peuplée d’une foule de races aliens toutes plus étranges les unes que les autres.  Spensa va découvrir que les ennemis, contrairement à ce que racontent les légendes épiques qu’elle adore, sont loin d’être des créatures sanguinaires et va en venir à les apprécier malgré elle.

Sanderson (toujours excellemment traduit par Mélanie Fazi) sort un peu de sa zone de confort et nous livre un récit de space-opera flamboyant, visiblement très inspiré par la SF de l’âge d’or. Après le mystère qui entourait le premier tome,on en apprend plus sur ces races aliens qui gardent l’humanité captive, mais cette révélation n’a lieu que pour introduire des mystères plus grands encore et une menace redoutable non seulement pour les humains, mais pour l’univers tout entier.

Les personnages, comme toujours avec Sanderson, sont bien campés et véritablement attachants. Le duo Spensa/M-Bot, souvent mis en avant, est particulièrement réussi, et fait de l’IA du vaisseau l’un des personnages au développement le plus intéressant. En résumé, un second tome riche en révélations qui ouvre toute grande la voie pour un tome 3 qui s’annonce riche en péripéties (lequel tome, intitulé Cytonic vient juste de sortir en VO). 

Chronique de Philippe‘1363’Deniel