
Dans cette fable utilisant le registre de la fantaisie, lorsque « la Terre » devient laïque, Dieu se casse avec sa clique d’anges et de démons, et les êtres magiques le suivent.
Restent tous les hybrides qu’ils ont engendrés. Au bout de quelque temps, une espèce a une idée bizarre autant qu’étrange : s’accaparer les terres, les ressources, et réduire les autres en esclavage. Comble de l’inédit, ils créent une société hiérarchisée dans laquelle un tout petit nombre se gave pendant que la masse vit comme elle le peut avec peu !
Quelle imagination débridée a Catherine Dufour ! Puis, un désir de rébellion se fait jour et s’exprime dans le peuple. Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira ! S’ensuivent des dégâts, des réparations, et un renouveau. Malgré les gènes féeriques des protagonistes, on ne peut pas taxer Catherine Dufour d’angélisme dans son traitement de la crise sociétale qu’elle raconte.
Amateurs de truculence, d’irrévérence et de trouvailles langagières, je vous propose de passer quelques heures jubilatoires en compagnie de cette autrice qui ne manque pas de bagout, dont le style est dynamique et séduisant. Indéniablement, elle contribue à enrichir notre langue. Quant à ses histoires, elles sont pleines d’amour pour l’humanité, dont elles embrassent la part sombre.
Pour le plaisir, quelques hors-d’œuvre : « Agréable comme une descente de moustiques », « Une légèreté de barrique qui caractérise les vieux en présence d’un jeune », « Justice et Tumladen ne tenaient décidément pas dans une seule phrase, même pavée de bonnes intentions ».
Chronique d’Amanç ‘1869’
Nous en pensons
Notre avis
4,8
Dans cette fable utilisant le registre de la fantaisie, lorsque « la Terre » devient laïque, Dieu se casse avec sa clique d’anges et de démons, et les êtres magiques le suivent. S'ensuivit une crise sociétale. Quant à ses histoires, elles sont pleines d’amour pour l’humanité
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