Exercice 4 : Scène d’action avec narrateur extérieur
Enfin, le dernier article de la série. Merci pour votre patience et de m’avoir suivi jusque là.
En guise de dernier exercice de cet atelier, Lionel nous propose d’abandonner le personnage point de vue et de nous mettre dans la peau d’un narrateur extérieur omniscient (il existe aussi le narrateur extérieur ignorant).
Il est impératif que le narrateur soit extérieur à la scène, qu’il n’en soit ni un protagoniste ni un enjeu, ni un témoins extérieur physique. Le narrateur doit ainsi pouvoir promener son regard en toute liberté sur tous les aspects de la scène, sans retenue.
La scène
Il s’agira d’une scène d’action grandiose. Une bataille par exemple, avec des mouvements de troupes, des revirements de situation. Le point de vue pourra ainsi fureter d’un camp à l’autre, passer du plan large au plan serré sur un individu en particulier. L’idée c’est de faire participer le lecteur à tous les aspects de la scène. Que ce soit le soldat dans la boue, ou le général dans sa tente de commandement.
La narration
Ainsi le narrateur omniscient, qui n’est pas prisonnier d’un carcan de chair, prend tout son sens. Il n’est pas limité par sa subjectivité.
Attention aussi à ne pas être dans le compte rendu, mais dans l’action au moment ou elle e déroule.
Nous aurons ainsi abordé les principaux types de narrateurs :
– Narrateur intérieur (utilisation de la première personne) utilisé dans le premier exercice (que j’ai raté)
– Personnage point de vue, utilisé dans les exercices deux et trois
– Et enfin le narrateur extérieur omniscient, qui va pouvoir digresser et commenter librement les actions des uns et des autres. Ce narrateur choisit lui même comment il va raconter la scène pour quelle soit la plus intéressante pour le lecteur.
Les déclencheurs
Cet exercice étant en soi super compliqué, j’ai décidé de ne pas tirer au sort les différents déclencheurs.
J’ai donc choisi pour cette scène :
- Lieu : Un cinéma de plein air désaffecté au milieu du désert.
- Action : Un échange de drogue contre des armes entre un cartel mexicain et des Hells Angels.
- Péripétie : Le FBI débarque…
Alors je ne vais pas vous mentir et tenter de vous faire croire que j’ai écris le texte ci-dessous en une heure de temps. J’ai eu le l’occasion depuis de le retravailler, de rajouter pas mal de choses que je n’avais pas eu le loisir d’écrire dans la fenêtre impartie. Il faut dire qu’à la fin de l’heure j’étais très frustré. J’avais encore un bon paquet d’images et de péripéties à rajouter. Et même là, je ne publie qu’un morceau (environ la moitié) du texte tel qu’il a terminé.
Le texte
Le parking du drive-in désaffecté avait été le témoin de rodéos bien plus impressionnants. Les deux voitures qui s’affrontaient sur l’asphalte brûlant dépassaient à peine la hauteur des chevilles des Hells Angels hilares. Ils tuaient leur ennui en jouant comme des gosses avec des buggys téléguidés tout en descendant des cannettes de bière tiède. L’équipe de choc du gang était massée là depuis une heure. L’endroit était discret, perdu dans le désert et cerné de collines chauves au-dessus desquelles tournaient quelques rapaces léthargiques. Le rire gras des motards et le ronronnement strident des jouets dans l’air chaud et sec semblaient porter jusqu’au soleil. La frontière courait à une petite centaine de kilomètres plus au sud. Le complexe et sa localisation avaient quelque chose d’incongru, mais se révélaient très pratiques pour le genre de tractations qui allaient se dérouler sous peu.
Le crissement parasité d’une voix sortant d’un talkie-walkie militaire mit fin à la joute improvisée. Les motards s’en allèrent prendre place sur les engins alignés derrière eux. Ceux-là n’avaient rien de jouets. Au loin, un nuage ocre s’élevant de la plaine aride annonçait l’approche du convoi du cartel.
La poussière soulevée par les cinq limousines noires se redéposait tranquillement sur l’asphalte rendu mou par la chaleur. Les voitures avaient stoppé à une vingtaine de mètres de la haie de Harley Davidson customisées. La chaleur rendait imperceptible le va-et-vient du vent qui déplaçait çà-et-là des rouleaux de brindilles sèches. Les hommes bardés de métal et de cuir échangèrent une série de regards. Les mouvements des uns et des autres trahissaient une certaine tension.
Les portières des limousines s’ouvrirent au même moment. En sortirent des silhouettes habillées de costumes taillés avec soin dans des tissus moirés extravagants. Les hommes portaient leurs cheveux bruns ramenés en arrière. Leurs mines fermées Jetaient des regards circulaires sur les environs. Ils n’étaient pas sur leur territoire. La crainte du guet-apens était une seconde nature chez eux.
Celui des Hells Angels qui s’avança de quelques pas en direction des narcotrafiquants se nommait Coldsteel. Derrière lui, les avant-bras nus et musculeux de ses frères reposaient sur les guidons chromés de leurs Harley. Leurs mains pendaient à quelques pouces des crosses de shotgun qui dépassaient des fourreaux attachés aux fourches avant.
Trois hommes vinrent à sa rencontre. Le plus jeune occupait la position centrale. Il tenait un attaché-case. Il émanait de lui, de sa gestuelle assurée, et de sa montre en or de trois kilos une aura de pouvoir. Le genre de gars qui imposait le silence rien qu’en entrant dans une pièce bondée. Les deux armoires à glace qui l’encadraient ne passaient pas non plus inaperçues. Leur gabarit était certes impressionnant, mais certains des Hells Angels auraient pu sans problème les regarder droit dans les yeux. Non, ce qui détonnait chez eux, c’étaient les cagoules de luchador de couleur vive aux motifs brodés complexes qui recouvraient leur crâne, dissimulant leur visage.
Le jeune Mexicain salua chaleureusement Coldsteel. Ses dents blanches tranchèrent avec les yeux noirs comme du coke qui s’activaient derrière les cagoules bariolées. Coldsteel lui rendit son sourire et ils se donnèrent une accolade virile… Cela ne détendit personne ; ni les Hells prêts à faire feu, ni l’armée de Mexicains qui s’étaient extraits des limousines sans s’éloigner de l’abri de leurs portières blindées… certainement pour ne rien manquer du rythme sautillant des accords de narcocorridos qui s’échappaient des habitacles.
Le jeune homme présenta la mallette à son interlocuteur sans la lâcher. Ce dernier l’ouvrit et contempla son contenu. Elle était remplie de sachets trapus de la taille d’un poing. Il extirpa avec deux doigts un couteau de chasse du fourreau pendu à sa ceinture. Il l’exhiba ensuite devant son interlocuteur qui lui donna un assentiment silencieux. La lame s’enfonça dans l’un des paquets. Elle en ressortit couverte d’une poudre beige que Coldsteel porta à ses narines. Il inspira bruyamment.
Quelques secondes plus tard, satisfait, il se retourna vers ses compagnons. Il siffla et fit tournoyer sa main au-dessus de sa tête, deux doigts dressés.
Un pick-up surgit de derrière la cahute qui trônait au centre du drive-in, à deux cents mètres de l’entrée principale. Un Dodge Ram noir, puissant, chargé de longues caisses de bois. Il s’immobilisa entre les deux lignes de véhicules. Deux Macistes, debout à l’arrière, commencèrent sans perdre de temps à décharger les caisses de bois aux pieds des hommes en costume. Côté limousines, quatre Mexicains apportèrent de nouvelles mallettes (deux chacun) qu’ils confièrent aux motards venus à leur rencontre. L’atmosphère se détendit enfin. Les deux groupes auraient même pu sympathiser… Mais la trêve fut de courte durée. Un ronflement, d’abord discret, gonfla en provenance de l’ouest.
La réaction des deux lutteurs fut instinctive. Ils se saisirent du jeune boss mexicain et le tirèrent sans ménagements vers l’abri de sa limousine. Avant de disparaître à l’intérieur, ce dernier plongea son regard noir dans celui de Coldsteel. Quelques secondes… Le temps d’articuler en mexicain une menace que le chef des motards ne comprit que trop bien.
Les hommes scrutaient le ciel. Ils avaient défouraillé tout ce qu’ils avaient à disposition. Des fusils à pompe pour les motards, des pistolets Uzi pour les Mexicains. Ils étaient maintenant recouverts d’une chape de bruit portée par le vent, dont ils ne parvenaient pas encore à identifier la source.
Les deux hélicoptères, des Hugues OH-6 siglés FBI, se jetèrent sur eux comme des félins. Le premier avait traversé le mur du grand écran de cinéma, comme sorti d’un film d’action, déchirant les lambeaux de sa toile usée. Le second avait bondi par-dessus, à sa suite.
Une voix, projetée par un haut-parleur, somma les hors-la-loi de se rendre sans résistance. La réponse qu’elle reçut fut un mélange brutal de hurlements de moteurs, de rafales d’armes automatiques, de détonations et d’insultes en mexicain.
Coldsteel se retourna vers ses hommes :
— On s’arrache !
En quelques foulées, il était sur sa moto. Il enfourna la mallette de cocaïne dans une fonte et mit le contact. Autour de lui, c’était le chaos. L’air était saturé de la poussière soulevée par les pales des hélicos. Ces salopards leur tournaient autour, soulevant des scories de sable. Ils rassemblaient le troupeau comme des chiens de berger. Rapidement, des grenades fumigèrent tombèrent sur eux comme une grêle.
Les Mexicains, qui n’en avaient rien à branler d’abattre des agents du FBI, se mirent à canarder comme un seul homme en direction du ciel. Mais à travers ce maelström, ils avaient peu de chances d’atteindre quoi que ce soit. Leurs tirs étaient trop précipités et imprécis. À la différence de la réplique des hélicos qui ne se fit pas attendre. Sous l’impact des balles venues du ciel, les cannettes de bière sautèrent comme des puces. Trois Mexicains furent fauchés dès les premières rafales. Leur usage irréfléchi de la force avait concentré sur eux la réplique des tireurs d’élite de l’agence fédérale.
Ce répit permit aux motards de démarrer leurs engins. C’était parti pour le rodéo des Harley entre les pylônes quadrillant le parking du cinéma en plein air.
Dans cette orgie de moteurs, de balles et de fumée, l’arrivée d’une colonne de Ford Taurus noires, siglées elles aussi « FBI », sembla presque normale. Elles avaient progressé dans le désert en ordre serré. Prenant forme petit à petit à travers la gaze translucide de l’air chaud montant du sol. Comme si elles se matérialisaient ici depuis un autre monde. La cavalerie de l’apocalypse était venue moissonner les âmes des pécheurs. En débarquant sur le parking du drive-in, la ligne composée d’une trentaine de berlines éclata en une multitude de fragments. Les lourds véhicules blindés des Mexicains furent chacun pris en chasse et harcelés par deux Taurus. Les Harley, plus maniables, tentaient de passer entre les mailles du filet. Mais deux véhicules s’étaient mis en travers de l’entrée principale et deux autres fonçaient droit sur celle, plus étroite, située à l’opposé.
Il ne s’était pas écoulé plus de deux minutes depuis l’apparition des hélicos. L’opération avait été élaborée et mise à exécution à la perfection. Des semaines de travail couronnant de longs mois d’une enquête minutieuse et d’efforts pour convaincre la hiérarchie du Bureau d’y mettre les moyens. Décapiter en une opération l’un des gangs de motards les plus actifs du sud des États-Unis et amputer de l’un de ses membres influents le cartel de Sinaloa… L’homme qui se verrait proposer une superbe promotion pour tout cela – promotion qu’il balaierait d’un revers de la main, comme toutes les autres – surplombait le théâtre des opérations à bord de l’un des deux oiseaux de proie. La position des longues jambes maigres de l’agent spécial Grimm trahissait son inconfort. La cabine de pilotage d’un OH-6 offre certes une bonne vue, mais pour ce qui est d’éviter la thrombose… Il tentait d’oublier les fourmis qui couraient dans ses cuisses en mâchant avec une régularité de métronome un chewing-gum qu’il avait attaqué au moment du décollage, à l’aéroport de Silver City. Derrière les verres fumés de ses Wayfarer, les yeux bleu clair qui hantaient ses orbites se posaient successivement sur tous les points stratégiques de l’action. Aucun élément n’échappait à l’agent spécial Grimm. Les trajectoires lourdes des limousines harcelées par les Taurus ; le balancement pendulaire des motos pilotées de main de maître ; le pick-up noir encore chargé d’armes automatiques qui bourrait en ligne droite sur le parking, couchant sur son passage les piquets posés comme des cure-dents entre chaque emplacement du drive-in. Dans son sillage, une Harley profitait de son aspiration. Ils s’échappaient dans une direction qui lui sembla illogique. D’après le rapport de l’équipe de reconnaissance, il ne devait y avoir aucune sortie de ce côté là. Il s’en assura rapidement en dépliant avec dextérité l’imposante carte militaire annotée qui ne le quittait plus depuis un mois. Il donna un ordre rapide au pilote – l’un des meilleurs, qu’il avait sélectionné personnellement – et l’hélicoptère s’inclina brutalement sur la gauche, en direction des fuyards. Un feulement déchira l’air.
L’hélico passa si vite et si bas au-dessus de Lance que le déplacement d’air faillit l’envoyer dans décor. Il réajusta instinctivement ses lunettes de soleil et leva la tête pour voir l’engin effectuer un virage serré à quelques centaines de mètres et revenir sur eux. Il les avait repérés malgré la diversion qu’effectuait le reste des membres du MC au milieu du parking. Le pick-up vira brusquement sur la droite, laissant sur le sol un paraphe noir. Lance parvint tant bien que mal à accompagner cette manœuvre, remit un coup de gaz, et les deux véhicules foncèrent en direction du nord, évitant le deuxième survol en rase-mottes de l’hélico. Devant eux se dressait la lourde palissade d’acier grillagée qui délimitait le parking du drive-in. Elle était encerclée d’une tranchée certes peu profonde, mais suffisamment large pour arrêter une Harley. Coldsteel extirpa de sous sa selle un boîtier noir et déplia avec ses dents la longue antenne qui le complétait. Il estima la distance avec le mur d’acier à une centaine de mètres. La portée du détonateur qui avait été bricolé à partir d’un boîtier de commande de voiture téléguidée était de trente mètres au maximum… Le pick-up devait percuter le grillage à pleine vitesse et au bon moment pour faire tomber la palissade du bon côté.
À l’intérieur de l’hélicoptère, l’agent spécial Grimm enrageait. Son visage ne se départait pas de son flegme, mais derrière ce masque de calme froid, un combat intérieur faisait rage. Il ordonna au pilote de faire un nouveau passage au-dessus des deux rampants qui tentaient de s’enfuir de la nasse qu’il avait patiemment tissée. Encore plus bas. Le pilote grimaça mais s’exécuta. Le plus dingue dans cette histoire, c’est que Grimm ne parvenait pas à comprendre, à anticiper, ce qu’ils manigançaient. Il n’y avait rien dans cette direction. Juste un mur, et derrière, un vague chemin de terre difficilement praticable qui se perdait dans les collines. Mais l’assurance avec laquelle le pick-up et la moto se déplaçaient trahissait un plan dont il ignorait tout. La tension de ses maxillaires était telle qu’il aurait pu remplacer son chewing-gum à la nicotine par une poignée d’agrafes et de trombones pour se détendre.
Derrière eux, l’hélico gagnait du terrain pour effectuer un troisième passage. Coldsteel n’avait vraiment pas besoin cela. Il tenait le guidon de sa Harley de la main gauche. De la droite, il serrait le boîtier noir. Son regard était rivé sur la paroi grillagée dont il essayait d’estimer la position le plus précisément possible. Si les charges de C-4 disposées au pied du muret qui soutenait le tout ne partaient pas toutes en même temps, ils s’empaleraient dedans à pleine vitesse. Lance devait appuyer sur le détonateur au bon moment et prier. L’hélico était juste derrière lui. Il pouvait entendre par-dessus les bruits de moteurs et de turbine le sifflement des pales qui fendaient l’air. Ils arrivaient à trente mètres du mur. Autant dire que dans deux secondes, ils le percuteraient. Lance appuya sur le bouton au moment où le rugissement de l’hélicoptère déchirait la réalité à quelques mètres au-dessus de leur tête. Le OH-6 fut cueilli par cinq geysers de béton, d’acier et de pierre. La détonation ne parvint pas à couvrir le bruit ambiant. Elle ne fit qu’ajouter sa voix au vacarme. Le motard n’eut pas le loisir de s’attarder sur le sort du prédateur qui piquait sur eux. Le pick-up percutait déjà l’un des poteaux métalliques qui maintenaient le lourd grillage d’acier, le couchant par-dessus la tranchée. Les deux véhicules traversèrent cette dernière juste avant que les débris ne retombent derrière eux. Ils avaient littéralement plongé sous l’explosion. Ils franchirent si vite le pont de fortune que ce dernier trembla à peine.
Qu’est-ce qui vient de se passer ? Je ne comprends pas… Cette pensée imprima une marque brûlante dans le cerveau de Grimm. Les vitres du OH-6 étaient crépies de sang. De la fumée s’échappait du tableau de bord. Des voyants rouges clignotaient de tous les côtés. Il se tourna vers le pilote – il devait s’appeler Metcalf, Jim Metcalf, se souvint Grimm –, en quête de réponses. Mais ce dernier était traversé de part en part par un long poteau métallique qui avait pénétré la carlingue de l’hélicoptère par en dessous et ressortait de son corps au niveau de sa clavicule droite. Putain d’incapable, pensa Grimm. Il arracha le manche de pilotage des mains crispées de feu Metcalf, afin de tenter de reprendre le contrôle de l’appareil, de le faire atterrir en catastrophe. En dépit de ses efforts, l’engin continuait de tournoyer sur lui-même, perdant de l’altitude à une vitesse inquiétante.
L’explosion du muret fut le signal qu’attendaient les motards qui faisaient tourner en bourrique les Taurus du FBI. Les limousines des Mexicains, moins maniables, avaient été stoppées l’une après l’autre, à l’exception d’une qui avait envoyé dans le décor ses poursuivantes et se dirigeait maintenant à fond de train vers le barrage qui bloquait l’entrée principale du parking. Les motards, eux, se ruèrent vers l’endroit que Coldsteel venait de faire sauter. C’était bon d’avoir un chef comme lui. Un gars qui pensait à tout. Le flot épars des Harley convergeant vers le même point se mua rapidement en une nuée noire de corbeaux au plumage de graisse et d’acier.
Lance s’était laissé distancer par le pick-up. Il voulait s’assurer que ses frères des Hellraisers avaient bien saisi le signal avant de s’enfoncer dans le sentier sinueux qui traversait les collines.
Le Hugues OH-6 était passé incroyablement bas au-dessus de leur tête. Il avait été touché par les projections de l’explosion des charges de C-4. Elles n’étaient pas spécialement puissantes, juste suffisantes pour envoyer voler des pans de mur dans les airs. L’une d’entre elles, enfouie au niveau d’un poteau d’acier, avait littéralement projeté ce dernier dans le ventre de l’oiseau de proie. Il ne devait déjà plus être bien arrimé au grillage. Toujours est-il qu’il en avait traversé la carlingue. L’engin s’était soudainement mis à tournoyer sur lui-même, suivant une trajectoire chaotique, pour aller mourir loin des regards, derrière le flanc d’une colline.
Commentaires
Rajouter ici les commentaires de l’atelier n’a pas vraiment de sens puisque le texte a été pas mal retravaillé.
Mais j’aimerai juste préciser que ce texte constitue le chapitre d’introduction du livre sur lequel je travail actuellement dans le cadre de l’aventure du NaNoWriMo.
Vu mon rythme d’écriture, je ne pense pas arriver à tomber en trente jours les 50.000 mots requis, mais j’ai déjà écris en une semaine plus que ces six derniers mois.
Merci à Fabienne de L’œil de Lyncée pour la relecture de l’extrait. Par contre les commentaires, avant et après, sont de moi… d’où les fautes.