Le nombre de Voyageurs ne cesse de diminuer, assassinés pour la plupart par les hommes et les femmes qu’ils ont juré de protéger. Leur magie et les mystères qui les entourent effraient ceux qu’ils appellent les Solsentis.
Séraphe est l’une de ces Voyageuses. Son clan a été décimé par la peste et elle se retrouve seule après le meurtre sauvage de son frère. Sauvée par Tiër, un ancien soldat de passage, elle décide de le suivre et de rester avec lui.
Ce choix s’avère lourd de conséquences. Vivre auprès des Solsentis la force à supporter les regards et les propos haineux que la méfiance envers sa différence engendre. Surtout que Séraphe n’est pas une simple Voyageuse, elle est porteuse d’un Ordre, celui du Corbeau. Son statut lui confère, parmi les siens, un grand respect dû à son immense pouvoir.
Chez les Solsentis, elle doit cacher sa magie pour éviter d’être considérée comme un danger… Cependant, renoncer à sa vie de Voyageuse semble apaiser Séraphe, car ce faisant elle tire aussi un trait sur son devoir, celui de protéger les humains sans défense face aux créatures de l’ombre. Les années avec Tiër s’écoulent dans la joie jusqu’au jour où on lui annonce sa mort dans des conditions bien mystérieuses.
Afin de découvrir les circonstances qui ont mené à cette tragédie, Séraphe renoue avec son passé et se lance dans une traque acharnée. Difficile de lâcher ce récit de fantasy, tant on veut en apprendre plus sur la malédiction des Voyageurs, les manigances politiques autour de l’Empereur Phorän 27e du nom et le fameux Traqueur, cet être de l’ombre avide de destructions.
Les derniers Voyageurs pourvus d’Ordre seront-ils capables de combattre ses sbires ? Le Corbeau mage, l’Alouette guérisseuse, le faucon chasseur, le Cormoran sorcière du temps, le Hibou barde et enfin l’Aigle gardien disposent-ils encore d’assez de ressources et de connaissances pour éradiquer un nouveau Ténébreux ?
L’univers que l’autrice nous dépeint s’avère très riche, ce qui compense un scénario plutôt classique. Ses personnages très attachants et bien caractérisés permettent aux lecteurs de s’y identifier facilement. Patricia Briggs ne semble pas adepte des histoires qui traînent en longueur. Ses passages d’action, au rythme bien soutenu, éclosent aussi subitement qu’ils se terminent.
Même si certaines parties auraient gagné en profondeur en étant un peu plus développées, le récit dans sa globalité tient ses promesses. Cette intégrale se lit d’une traite. Patricia Briggs a l’art et la manière de distiller les informations au compte-gouttes pour ferrer ses lecteurs et les plonger rapidement dans son intrigue. Une belle découverte en fantasy, à ne pas manquer !
Chronique d’Agathe ‘1808’ Tournois
Nous en pensons
Notre avis
3.6
L’univers que l’autrice nous dépeint s’avère très riche, ce qui compense un scénario plutôt classique. Ses personnages très attachants et bien caractérisés permettent aux lecteurs de s’y identifier facilement. Cette intégrale se lit d’une traite. Patricia Briggs a l’art et la manière de distiller les informations au compte-gouttes pour ferrer ses lecteurs et les plonger rapidement dans son intrigue. Une belle découverte en fantasy, à ne pas manquer !