Ensio, maître milicien pourchasse Ljuka, un mécaniste, dans toute la cité. Ce dernier a activé des engins qui détruisent la ville et il faut impérativement l’arrêter.
Après une course-poursuite haletante, Ensio jette sur Ljuka une grenade qui le tue et estropie Ensio. Ce ne sera pas sa plus grande blessure. Un vide assourdissant l’envahit, il éprouve un sentiment de perte, comme un manque de drogue.
Un lien a été rompu. Il comprend petit à petit que c’est le lien mental que Ljuka et lui avaient créé, enfants, par un enchantement interdit avec une pierre de Rhod. Ils voulaient simplement, à l’époque, pouvoir continuer à jouer et communiquer quand ils n’étaient plus ensemble.
Mais les évènements (la mort des parents de Ljuka) et leur entrée à la Grande Académie a changé leur mode de vie, tout a basculé. Créer un tel lien est interdit, car il peut entraîner la folie.
Est-ce cela qui est arrivé à Ljuka ? Ou bien Ensio a-t-il été un instrument de cette folle rébellion ? Ljuka a-t-il eu raison de se révolter ? Comment Ensio pourra-t-il pallier cette absence sans devenir lui aussi un hors-la-loi ?
Ce sont toutes ces questions qui se posent dans ce texte. C’est un roman haletant, addictif. Chaque chapitre nous apprend comment Ljuka est tombé dans une spirale infernale de désespoir et de solitude et comment Ensio va devoir sortir de son propre drame pour revivre à nouveau.
C’est également l’histoire d’une belle amitié, détruite par la souffrance de l’isolement et par le courage d’aller au bout de son propre chemin pour un mieux, peut-être.
Chronique de Marie-Hélène ‘1264’ Hochet