« Le Sang de la cité : Capitale du sud – 1 Cycle de La Tour de garde » de Guillaume Chamanadjian

Le Sang de la cité, c’est avant tout l’histoire de la ville de Gemina et le dessein d’un homme, Servaint, duc de la maison de la Caouane, dont le souhait le plus cher est de mettre en place un canal qui traverse la ville du nord au sud.

Si le projet a l’air simple à entreprendre, de nombreuses embûches se dressent devant le seigneur  : rivalités, conspirations, homicides… Servaint se retrouve rapidement dans l’obligation d’user de son atout : Nohamux, dit Nox, jeune garçon de la Caouane, au passé mystérieux et aux pouvoirs bien étranges.

Nox connaît la ville de Gemina comme sa poche et à travers les pérégrinations de l’enfant, c’est toute la ville que nous découvrons : ses ruelles, ses quartiers, ses maisons, ses magasins, jusqu’au moindre mendiant et au moindre passage secret. Aucune parcelle de la cité n’est oubliée. L’auteur s’est donné pour ambition de propulser le lecteur dans une ville imaginaire, de la construire et de la présenter telle que l’on présente un personnage.

Force est de constater que le pari est réussi. Gemina, dont la principale source d’inspiration est Sienne (en Toscane) et différentes villes portuaires (comme Marseille), est d’un réalisme étonnant. Le choix de placer la ville au premier plan dans le texte peut sembler singulier, mais on finit par se prendre au jeu et par se laisser mener au travers des descriptions dans chaque recoin de la ville au bon vouloir de l’auteur. Le second point fort de l’ouvrage est qu’il s’intègre dans une saga fraternelle de six tomes (soit deux trilogies) dans laquelle Nohamux et sa sœur vivent leurs aventures indépendamment l’un de l’autre, mais avec des conséquences qui s’entremêlent et impactent chacune des deux histoires.

Il faudra donc lire les deux séries en parallèle pour parfaitement comprendre l’œuvre dans sa globalité. On peut regretter une intrigue qui met un peu de temps à s’installer dans ce premier tome, mais la fin nous laisse entrevoir une suite riche en rebondissements. Enjeux politiques, coalitions et conspirations sont donc au rendez-vous, et font penser à de nombreuses œuvres du genre dont le célèbre Game of Thrones de George R. R. Martin ou L’Assassin royal de Robin Hobb. Les fans de ces séries devraient trouver leur bonheur dans cette saga de fantasy française qui est en bonne voie de devenir à son tour une référence.

Chronique de Térence ‘1824’ Gbaguidi

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L'homme dans la cale, le grand coordinateur, l'homme de l'ombre, le chef d'orchestre, l'inébranlable, l'infatigable, le pilier. Tant d'adjectifs qui se bousculent pour esquisser le portrait de celui dont on retrouve la patte partout au Club. Accessoirement, le maître incontesté du barbecue d'agneau :)

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