Quelque part dans l’univers, plusieurs mondes forment la Légion. Ces mondes sont des sortes de vaisseaux totalement organiques dont la majorité est en train de pourrir.
Pour sauver ces lieux de vie, leurs habitantes se font une guerre sans merci. Parmi les vaisseaux, la Mokshi attire toutes les convoitises. Zan fait partie des combattantes qui tentent de s’en emparer.
Seule survivante de son armée, elle se réveille sur la Katazyrna sans aucun souvenir. Jayd, une femme qui lui dit être sa sœur, mais qui ne la laisse pas indifférente lui apprend que ce n’est pas la première fois qu’elle revient et qu’elle devra bientôt repartir pour tenter à nouveau de pénétrer dans la Mokshi. Zan est prête à tout pour retrouver sa mémoire, même à se lancer dans cette mission mortelle.
Cependant, dès que les premiers souvenirs remontent à la surface, elle se demande si elle ne devrait pas rester dans l’ignorance. Sa vie lui paraît n’être qu’une suite de mensonges et de trahisons. Les vaisseaux dépeints par Kameron Hurley sont des plus dépaysants.
Tout est organique à l’intérieur et à l’extérieur, et tout se recycle. Dès que les mondes ont besoin de quelque chose, les femmes tombent enceintes des éléments manquants. Cela peut être un bébé, mais aussi un objet ou une bête, voire un nouveau monde.
Nous suivons le parcours de Zan à la recherche de sa mémoire à travers les différents niveaux de Katazyrna, mais aussi celui de Jayd qui reste focalisé sur le plan qu’elle fomente depuis de longues années.
Au fil des pages et des rencontres, les différentes pièces du puzzle commencent à s’emboîter, rendant la lecture de plus en plus addictive. J’ai adoré l’originalité de cet univers et la détermination de ses héroïnes à survivre dans un monde qui n’aspire qu’à les recycler.
Chronique d’Agathe ‘1808’ Tournois