Et voici qu’une légende de la fantasy, monsieur Raymond E. Feist lui-même, délaissant, a priori, son univers de prédilection de longue haleine (une trentaine de titres quand même !), propose une « simple » trilogie :« La Légende des Firemane ».
Avec son premier tome, Le Roi des Cendres, il nous emmène sur la terre de Garn. Par stratégie et traîtrise, Ithrace, le premier des cinq royaumes, a été vaincu par le roi de Sandura. Toute la famille royale a été décimée. Toute ? Non, bien sûr. Un bébé a été sauvé in extremis et confié à une organisation d’assassins-voleurs, sorte de secte de ninjas, jusqu’à ce qu’il atteigne l’âge d’homme, 17 ans.
Feist nous fait suivre l’éducation de Hatu, rouquin dans un monde de bruns et de blonds. Comment il se lie d’amitié avec deux autres camarades : Hava et Donte. Comment il peine à maîtriser sa colère. Comment il devient un homme.
Tout ceci alors que le lecteur est amené à se poser quelques questions relatives aux autres personnages ou à cet univers : Qui est donc Declan, ce tout jeune maître forgeron qui va croiser son chemin ? Que vient donc faire le baron de Marquensas dans toute cette affaire ? Pourquoi Hatu est-il si troublé en présence de son amie Hava ? Qu’en est-il aussi de l’avenir de son pote Donte ?
Et la magie dans tout cela, si discrète et pourtant dont on perçoit bien l’importance sous-jacente ? Avec toute l’habileté d’un vieux conteur, Feist nous présente ses différents protagonistes, venant d’horizons différents, et s’ingénie malicieusement à ce qu’ils se côtoient. De ces rencontres se forgeront (ha ! ha !) peut-être quelques amitiés ?
À la différence d’autres épisodes de la série, peu de questions se retrouvent en suspens à la fin de cet opus. Cela n’empêche cependant pas le lecteur d’attendre le second tome, pour connaître le sort réservé à ces personnages, qu’ils soient ou non sympathiques.
Chronique de Vincent ‘1379’ Delrue