« Le Sang des tyrans – Téméraire » de Naomi Novik (tome 8)

On retrouve le capitaine John Laurence amnésique. Tombé à l’eau suite à une tempête, il a réussi à atteindre la côte japonaise. Mais il ignore que ses habitants ont fermé leurs frontières aux étrangers, tout comme il n’a plus aucun souvenir de ses dernières années passées en compagnie du dragon Téméraire en tant qu’aviateur de l’armée britannique. Recueilli, il pose un problème à son protecteur.

Il découvre que ce sont les dragons qui dirigent le pays, mais risque d’être la source d’un incident diplomatique. En effet, pendant ce temps, Téméraire et ses compagnons de voyage le cherchent partout, même quand on essaie de faire comprendre à son dragon qu’il est probablement mort noyé… Le Japon est ennemi de la Chine, et le Royaume Uni n’a pas besoin d’autres ennemis, alors que la France de Napoléon se retourne contre la Russie.

Une nouvelle fois, Naomi Novik profite d’une aventure de ses personnages pour nous faire voyager, du Japon à la Russie en traversant toute la Chine. La réécriture de l’histoire du début du XIX^e s., en particulier de la campagne de Russie reste bien documentée et fournit l’occasion d’opposer deux nouveaux modes de vie et de relations avec les dragons. Les liens entre les personnages et la réflexion sur l’esclavage et les rapports entres humains et dragons sont toujours aussi bien mis en scène, quoique peut-être de manière un peu plus schématique ou simpliste.

De fait, ce dernier opus semble un peu moins réussi que les précédents, sans doute aussi à cause de l’amnésie de Laurence, qui paraît artificielle et pas fondamentalement utile. Néanmoins, on passe un bon moment encore, et c’est le principal.