Dans la redécouverte de William Morris, auteur et artiste connu dans le monde anglo-saxon du 19e siècle britannique, et militant socialiste, les Forges de Vulcain ont publié ce texte important où l’auteur raconte comment, dans un rêve, il a discuté avec John Ball. John Ball, curé du 14e siècle, auteur de prêches enflammés contre les abus de la noblesse britannique, a été l’un des meneurs de la révolte paysanne de 1381.
C’est autour du discours qu’il a tenu le 10 juin devant les insurgés que s’articule le rêve de Willam Morris, rêve qui mêle descriptions enthousiastes de la campagne britannique et des beautés du Moyen-âge malgré ses défauts, description de la bataille entre lesdits insurgés et une troupe de chevaliers, et une discussion où Morris explique à Ball comment l’esclavage des ouvriers par l’argent et les industriels a succédé au servage et comment, malgré tout, le combat pour la liberté et la justice auquel celui-ci a donné sa vie se poursuit cinq siècles plus tard.
L’idée forte du roman est donc cette continuité de l’histoire, la notion d’un progrès lent, mais inéluctable et l’espoir de voir, dans un futur éloigné, la justice enfin victorieuse. Ce récit s’inscrit donc parfaitement dans le genre utopique et la littérature spéculative. Tant sur le plan littéraire que sur le plan des idées – description parfois partiellement idyllique du passé et construction d’un avenir qui non seulement en corrigerait les défauts, mais aussi en reprendrait les qualités –, cet essai n’a guère perdu de ses qualités.
Chronique de Georges « 722 » Bormand
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3,9
L’idée forte du roman est donc cette continuité de l’histoire, la notion d’un progrès lent, mais inéluctable et l’espoir de voir, dans un futur éloigné, la justice enfin victorieuse. Ce récit s’inscrit donc parfaitement dans le genre utopique et la littérature spéculative.