The Climbing Wave est l’un des premiers textes publiés de Marion Zimmer Bradley, puisqu’il est paru dans The Magazine of Fantasy and Science Fiction en 1955 ; sa première parution en France, sous le titre Marée montante, a fait l’objet d’un découpage en trois épisodes dans les numéros 40, 41 et 42 de Fiction.
Vu le thème traité, on peut dire que c’est l’un des plus vieux textes écologistes de la science-fiction mondiale, puisqu’il envisage bien avant que ce ne soit un thème politique connu, un monde de « croissance zéro », dans lequel la poursuite de la croissance à tout prix et du « progrès » a disparu. Bien sûr, on pense aussi à Ravage de Barjavel. Toujours est-il que ce récit ne partage pas le caractère passéiste et rétrograde de l’œuvre de Barjavel. Même si les réactions des femmes de l’histoire peuvent choquer le lecteur actuel…
Le titre fait référence à un poème cité sur les Mangeurs de Lotus qui ne cherchent plus à toujours dépasser la vague montante. Hors ce poème, le titre utilisé par Fiction était plus évocateur pour le lecteur qui ne connaît pas la référence….
L’histoire est celle du retour sur Terre de descendants des explorateurs partis voici des siècles vers les étoiles. Le Starward est arrivé sur l’un des systèmes du Centaure, mais ce n’est que plusieurs siècles plus tard que les descendants de l’équipage ont pu reconstituer le vaisseau naufragé et le renvoyer vers la Terre, renommé Homeward, avec un nouvel équipage.
Et le capitaine du Homeward s’imagine qu’il va arriver sur une planète qui a poursuivi le progrès rapide qui a précédé le départ du Starward. Aussi est-il interloqué de découvrir une planète redevenue agricole et pastorale où une population réduite se répartit dans des villages de petite taille, ayant abandonné les villes. Là où ses compagnons voient une nouvelle Arcadie dans laquelle ils seront heureux, lui voit le pays des mangeurs de lotus cités ci-devant. Il faudra une crise liée à la santé d’une des femmes de l’équipage pour qu’il découvre la véritable nature de l’équilibre auquel la population terrienne est parvenue après avoir frôlé la catastrophe.
Utopie écologiste ou dystopie ? Le débat reste ouvert…
Bien que vieux de presque 60 ans, ce texte ne rougit pas devant les utopies et dystopies écologiques les plus récentes. Merci au Passager clandestin de le rééditer…
Nous en pensons ...
Notre avis
4.1
Bien que vieux de presque 60 ans, ce texte ne rougit pas devant les utopies et dystopies écologiques les plus récentes. Merci au Passager clandestin de le rééditer…