« Le voyage de Simon Morley » de Jack Finney

Simon Morley s’ennuie dans son existence. Dessinateur de publicité dans une agence de New York, son travail et sa vie le rendent morose. Alors quand un inconnu lui propose une aventure intéressante, sans lui en dire plus, il s’empresse de dire oui. En fait, le Professeur Danzinger, à l’origine du « Projet » le concernant, projet soutenu par le gouvernement américain, a une théorie selon laquelle il est possible de se projeter à une année prévue dans le passé à condition de se conditionner sur l’époque désirée.

Le suicide inexpliqué d’un aïeul de son amie Kate lui fait choisir l’année 1882, dans l’idée de résoudre le mystère de ce décès. Les préparatifs commencent, la mise en condition aussi, sans résultat, et puis un soir… Simon se retrouve dans le New York de 1882.

Chez Jack Finney, pas de rebondissements spectaculaires ni de coups de théâtre à chaque fin de page, mais le New York de l’époque est si bien décrit (enfin, on y croit en tout cas), l’atmosphère est si bien rendue et tout semble si vrai qu’on a l’impression d’être vraiment revenu dans le passé. De plus l’action s’étire en longueur et on peut dire qu’on a le temps de visiter.

Ce pourrait être la faiblesse du roman que ces descriptions à n’en plus finir, et pourtant, paradoxalement, c’est sa force. Le récit est illustré de nombreuses gravures et photos d’époque censées être faites par le protagoniste et qui renforcent cette impression de réalité. Les contacts de Simon avec des personnes d’occupations et de pensées différentes de celles du 20e siècle pérennisent cette impression d’avoir reculé d’un siècle.

Mais le livre ne se limite pas à cela. Le mystère du suicide de l’aïeul va finir par être éclairci après moult pérégrinations, et Simon va trouver l’amour en la personne de Julia, rencontrée dans la pension de famille où il s’est installé, ce qui va lui poser l’ultime question : va-t-il rentrer dans son époque ? Un livre à déguster tranquillement, mais qui tient en haleine jusqu’à la dernière page.

Chronique de Jean-Pierre « 931 » Binet

Nous en pensons

Notre avis

4,1

Chez Jack Finney, pas de rebondissements spectaculaires ni de coups de théâtre à chaque fin de page, mais le New York de l’époque est si bien décrit (enfin, on y croit en tout cas), l’atmosphère est si bien rendue et tout semble si vrai qu’on a l’impression d’être vraiment revenu dans le passé. Un livre à déguster tranquillement, mais qui tient en haleine jusqu’à la dernière page.

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A propos de Christian

L'homme dans la cale, le grand coordinateur, l'homme de l'ombre, le chef d'orchestre, l'inébranlable, l'infatigable, le pilier. Tant d'adjectifs qui se bousculent pour esquisser le portrait de celui dont on retrouve la patte partout au Club. Accessoirement, le maître incontesté du barbecue d'agneau :)

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