de Jon Watts
Film de Super-Héros
USA – 2021 – Couleurs Scope – 148 mn
Marvel Studio – Colombia Pictures – Pascal Pictures
Je l’avoue, excepté les trois Spider Man réalisés par Sam Raimi (2002 – 2004 – 2007), je ne suis guère porté sur les blockbusters du « Marvel Universe ». Qu’en est-il de ce Spider-Man : No Way Home réalisé par Jon Watts, de fait déjà aux manettes du « reboot » de l’homme-araignée depuis 2017 avec Spider-Man : Homecoming et, en 2019, avec Spider-Man : Far from Home ?
Même sans rien connaître de ces opus, ici le point de départ est clair : le dernier « méchant », Mystério, a révélé au grand public, avant de mourir, que Spiderman est Peter Parker (Tom Holland). Le superhéros est d’ailleurs accusé de l’avoir tué. L’intervention de l’avocat Matt Murdock (Charlie Cox) permet heureusement de l’innocenter.
Cependant, la vie est devenue un enfer pour Peter comme pour sa copine MJ – Marie Jones-Watson (Zendaya) et leur pote Ned Leeds (Jacob Batalon). Leurs demandes d’inscriptions en fac n’obtiennent que des refus. En particulier la dernière, « MIT », celles qu’ils et elle voulaient tous et toute.
Comme à son habitude, Spiderman se considérant, à juste titre, comme le responsable, s’en va voir le docteur Strange (Benedict Cumberbatch) afin qu’il l’aide. Celui-ci prétend ne pas pouvoir le faire, puis accepte à contre cœur d’utiliser un sort terrible – dont la conséquence principale sera l’oubli pour tout le monde que Peter Parker est Spider Man.
Malgré l’avertissement du docteur Strange sur la dangerosité de ce sort, Peter n’en comprend les implications qu’au fur et à mesure de son invocation. Il insiste pour en exempter MJ, Ned et surtout Tante May (Marisa Tomey). Bien sur, cela perturbe le bon déroulement de l’enchantement et, visiblement, le docteur Strange a un mal de chien à le contrôler et le boucler.
L’a-t-il fait réellement ? Hélas non, de vieux ennemis de Spider-Man arrivent d’autres univers (nous sommes ici, et ce depuis plusieurs films, dans le « multivers Marvel ») et ne demandent qu’à le tuer lui et ses ami·es et sa famille.
Strange s’inquiète de savoir si Peter avait tenté d’intercéder auprès de la direction de la faculté pour leur refus. Ce qu’il n’avait pas fait. Il va donc parvenir à trouver une administratrice de la fac, à laquelle il sauve la vie. Administratrice reconnaissante qui accepte de les intégrer, lui et ses potes !
Les affaires se sont corsées avec le Docteur Octopus (Alfred Molina), puis suivent rapidement le Bouffon Vert (Willem Dafoe), l’Homme Sable (Thomas Haden Church) et l’Homme Lézard (Rhys Ifans), sans oublier Electro (Jamie Foxx). Strange parvient cependant à les contenir dans des « cellules » magiques de sa demeure : le » Sanctum Sanctorum« .Seul le Bouffon reste dehors, libre.
Le sorcier explique à Peter que seule l’exécution complète du sort permettra la disparition de ces irruptions inter-univers. Son incantation prend la forme d’une sphère dans un cadre cubique d’acier (habilement équipé d’un bouton d’activation !). Peter parvient à la voler et laisse le docteur prisonnier d’une de ses dimensions magiques.
Quelques évènements plus tard, voilà aussi qu’apparaissent Peter Parker (Andrew Garfield) ainsi que Peter Parker (Tobey Maguire), provenant d’univers alternatifs et des sagas précédantes ! Ces deux Spider-Man l’aident à réparer la « puce » électronique qui avait rendue Otto Octavius fou, car sous la coupe de ses « tentacules » d’acier.
Le Peter de cet univers veut en effet « guérir » ses ennemis avant de les renvoyer dans leurs mondes. Bien évidemment, après avoir fait semblant d’accepter de les accompagner , les méchants se regroupent pour en finir avec notre/nos héros et bénéficier des énormes pouvoirs que leur procure ce nouvel univers .
Il ne faudra pas trop des trois « Homme-Araignée » pour parvenir à s’occuper de tous ces méchants (pas de méchante dans l’affaire !) – on notera que la maladie mentale du Bouffon Vert – il souffre manifestement d’un dédoublement de la personnalité – se guérit avec un médicament !
Mise à part la logique qui voudrait que Peter ait cherché d’autres solutions avant l’oubli total de sa petite personne, de même que l’oubli de son identité secrète ne devrait pas faire oublier Peter lui-même à ses connaissances, ce Spider-Man : Sans Retour est une plutôt agréable surprise. Majoritairement, les combats restent compréhensibles – pas de ces multitudes de plans d’un dixième de secondes embrouillant et confondant tout – sauf bien sur la séquence dans la dimension « miroir » du docteur Strange, où tout dérape !
La photo de Seamus McGarvey se joue des dimensions avec habileté et la musique de Michael Giacchino sait être martiale comme sensible dans les moments plus tristes. Un sympathique divertissement, possiblement à voir en famille mais avec des enfants ayant au moins une douzaine d’années, s’il vous plaîîîîîîîîîît !!!
Vincent ‘1379’ Delrue