« Destination Outreterres » de Robert Heinlein

Le lycée de Rod Walker propose un cours optionnel de survie avancée pour les dernières années. L’examen de fin d’année scolaire consiste à franchir un portail interplanétaire réglé vers une destination secrète, avec l’arme et l’équipement de son choix, et de survivre durant la période d’exil de dix jours maximum.

Sanguin et trop émotif, Rod n’est pas censé, selon son professeur, détenir les qualités pour réussir l’épreuve, pourtant il s’y inscrit, car valider le cours de survie est un vrai sésame pour décrocher plus tard un travail sur d’autres planètes. Le voici donc parmi une centaine d’apprentis survivalistes éparpillés sur une planète sauvage.

La faune, les conditions extrêmes et les rivalités éliminent rapidement les plus faibles d’entre eux. Problème, les candidats réalisent, au bout d’une dizaine de jours, que personne ne reviendra les chercher. Pour tenir, il devient nécessaire de s’allier et de définir de nouvelles règles du jeu. Rod, limite asocial, va devoir y mettre du sien s’il veut s’en sortir.

S’il ne présente pas un univers aussi complexe et cynique que d’autres œuvres de Robert Heinlein, Destination Outreterres m’a offert un bien bon moment de lecture, principalement parce qu’on ne découvre qu’en toute fin si l’abandon des lycéens sur la planète sauvage est volontaire ou non. Les rebondissements sont peu nombreux, mais le récit permet surtout à l’auteur de décrire les rapports de force d’un groupe social contraint à s’unir pour survivre.

Avec des personnalités représentatives des années cinquante (dont plusieurs spécimens particulièrement machistes), et un rapport à la mort particulier, on ne peut que se laisser happer par ce récit young adult de sélection naturelle écrit des années avant Battle Royale et Hunger Game. La modernité apportée par la traduction récente de Patrick Imbert n’y est sans doute pas étrangère.

Il s’agit du second livre (après le classique Frankenstein ou Le Prométhée moderne) à paraître dans la collection du Rayon Imaginaire chez Hachette, qui affiche l’objectif de faire découvrir des pépites oubliées ou inconnues de l’Imaginaire évoquant notre humanité. Le tout dans un format 23X15 cm bien confortable à manipuler et à lire. Quatre autres titres sont à paraître cette année. Voici donc une nouvelle collection à suivre de très près…

Chronique de Xavier ‘1762’ Fleury

Nous en pensons

Notre avis

4,3

Le lycée de Rod Walker propose un cours optionnel de survie avancée pour les dernières années. L’examen de fin d’année scolaire consiste à franchir un portail interplanétaire réglé vers une destination secrète, avec l’arme et l’équipement de son choix, et de survivre durant la période d’exil de dix jours maximum. Problème, les candidats réalisent, au bout d’une dizaine de jours, que personne ne reviendra les chercher. Destination Outreterres m’a offert un bien bon moment de lecture

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A propos de Christian

L'homme dans la cale, le grand coordinateur, l'homme de l'ombre, le chef d'orchestre, l'inébranlable, l'infatigable, le pilier. Tant d'adjectifs qui se bousculent pour esquisser le portrait de celui dont on retrouve la patte partout au Club. Accessoirement, le maître incontesté du barbecue d'agneau :)

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