« La mort du temps » d’Aurélie Welleinstein

Un éclair aveuglant, une terrible onde de choc… Un séisme temporel ravage la Terre, et la vie de Callista bascule. Les siècles se sont mélangés, des corps de survivants ont fusionné, ensemble ou avec leur environnement. Seule la jeune fille semble véritablement épargnée. Poursuivie par le « Flash », une réplique mortelle du séisme originel, elle rencontre dans sa fuite d’étranges créatures, issues d’époques différentes. Amies ou ennemies ?

La mort du temps se lit d’une traite, tant l’auteur a l’art de faire monter et durer le suspense ! La quête de Callista pour comprendre ce qui se passe, et surtout quel est son rôle dans tout cela, est très prenante. On retrouve dans ce nouveau roman ce qui fait tout le talent d’Aurélie Wellenstein : une écriture très visuelle, qui donne vie à ses personnages et à ses paysages, aussi fantastiques soient-ils.

Les comportements des héros sont poussés au paroxysme, en accord avec une situation apocalyptique : actes de cruauté et d’égoïsme, actes de bravoures et de générosité, les individus sont entraïnés jusqu’à leurs limites. Là encore, ce qui fait la différence, c’est la faculté de l’auteur à créer des figures fortes, inattendues et dont on se souvient longtemps : Roland, par exemple, le chevalier soudé à son fidèle destrier, déraciné, défiguré, monstrueux, totalement étranger à notre monde et à notre culture ; Gascogne, le chasseur qui a fusionné avec le loup qu’il traquait ou Jeanne, la petite fille agaçante mais attachante. Ce sont ces personnages qui font le sel de l’histoire et embarquent le lecteur dans l’aventure, et j’ai regretté de ne pas les voir plus approfondis.

Hormis quelques (petites) longueurs et une accélération peut-être trop brutale sur la fin, une fin par ailleurs ébouriffante, on ne peut que saluer le talent d’Aurélie Welleinstein, qui, une nouvelle fois, réussit à construire un univers totalement original, marqué par une violence indéniable, mais également par des moments très émouvants !

 

Éditions Scrinéo
11 mai 2017
304 pages – 16,90 €

"Nous en pensons..."

4.5

Hormis quelques (petites) longueurs et une accélération peut-être trop brutale sur la fin, une fin par ailleurs ébouriffante, on ne peut que saluer le talent d’Aurélie Welleinstein, qui, une nouvelle fois, réussit à construire un univers totalement original, marqué par une violence indéniable, mais également par des moments très émouvants !

User Rating: Be the first one !

About Syl

Fervente adepte des cultures de l'imaginaire (et des autres), curieuse de tout (et du reste), boulimique du verbe (qui a dit, mais pas que ?), enfin et accessoirement présidente du concours Visions du Futur (pots de vin acceptés).

Consultez aussi...

« Austral » de Paul J. McAuley

Austral, c’est le prénom d’une jeune surveillante pénitentiaire qui vit sur le continent antarctique, en …

One comment

  1. Ca le fait un peu pense aux vaisseaux du temps de Stephen Baxter…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

WP2Social Auto Publish Powered By : XYZScripts.com