La Terre de Theophras et Valentine a vécu le Maelström, une série de catastrophes climatiques qui ont redessiné les paysages. Ainsi, ces deux aventuriers ont exploré ce monde à la fée électricité devenue erratique, aux courants marins et aux vents modifiés, pour de riches employeurs toujours avides de nouveaux trésors.
Mais un jour Valentine est empoisonnée par le mystérieux Collectionneur, un de ses meilleurs clients. Réduite à l’état de fantôme, elle reste la compagne de Théophras, le seul pour lequel elle est visible. Dévasté par sa mort, il décide de se venger et de traquer ce « Collectionneur ».
Pour réussir sa quête, il utilise les dons d’invisibilité de Valentine et joue sur sa réputation de dresseur de fantôme. Pourchassant le Collectionneur, Théophras et Valentine seront aidés par de nombreux amis comme le Capitaine Peck, propriétaire d’un énorme bateau à aube, et les membres de l’Aérocircus, une flottille de dirigeables.
Camille Brissot a écrit un court roman, énergique et sans temps mort. Ici, tout l’art de l’auteur est de promener ses héros (et son lecteur) le long de quais humides des ports, dans des tripots glauques, à l’intérieur d’un aéroglisseur et d’un cirque ambulant et céleste, tout en utilisant des calèches aux chevaux mécaniques. La vengeance est le fil conducteur du roman, mais aussi cet amour contrarié qui lie les héros par-delà la mort.
Certains personnages sont souvent retors, voire clairement malsains (le Collectionneur), et d’autres très attachants (le jeune Tom maltraité par son père que Valentine sort des griffes de ce dernier). Dans cet univers dépaysant, on entre vite dans l’intrigue et cette histoire emprunte à plusieurs domaines (le steampunk, le romanesque, l’uchronie, le post-apocalyptique). Voilà un roman qui se lit vite et bien, mais qui aurait sûrement mérité d’être un peu plus développé.
Chronique de Marie-Hélène Hochet
Nous en pensons ...
Notre avis
3.4
Voilà un roman qui se lit vite et bien, mais qui aurait sûrement mérité d’être un peu plus développé.