« Anatèm » de Neal Stephenson

J’ai mis un peu plus de quatre mois à lire ce roman tellement j’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire (alors que je mets environ deux semaines pour finir un livre de cette taille, voire quatre jours quand c’est un coup de cœur).

Ma lecture a été fastidieuse et je préfère vous prévenir d’emblée vu que cela va forcément avoir des répercussions sur ma chronique. Fraa Érasmas vit sur la planète Arbre dans la contente Saunt-Édhar, un des nombreux sanctuaires fermés au monde extérieur.

Sa communauté ouvre néanmoins de temps en temps les portes de ses différentes maths pour découvrir comment le reste du monde a évolué. Ces moments d’échange se font lors d’une aperte de dix jours qui a lieu tous les ans pour les maths unétariennes, tous les dix ans pour les maths décénariennes, tous les cent ans pour les centénariennes et tous les mille ans pour les millénariennes.

Fraa Érasmas va bientôt pouvoir mettre le pied dehors après dix ans d’attente. Alors que l’excitation règne, une étrange découverte va chambouler sa vie. La quatrième de couverture m’avait alléchée surtout la dernière partie que je vous cite : « Érasmas se trouve confronté à une énigme astronomique qui n’engage rien de moins que la survie de toutes les congrégations. Ce mystère va l’obliger à partir pour retrouver son mentor Fraa Orolo et vivre l’aventure de sa vie. Une quête qui lui permettra de découvrir Arbre, la planète sur laquelle il vit depuis toujours et dont il ignore quasiment tout. »

Mais cette quête n’arrive qu’à partir de la page 487. Le récit met une éternité avant de décoller : plus de 250 pages pour qu’un début d’intrigue titille le lecteur ! De plus, il est entrecoupé de nombreux extraits de dictionnaire qui hachent beaucoup la lecture (surtout en début de roman). Ces définitions s’avèrent cependant essentielles, il ne faut pas les sauter au risque de ne pas comprendre les nombreux termes employés et leurs différents sens.

L’auteur a fourni un travail incroyable pour son world building. Si vous aimez découvrir les moindres détails d’une société, vous allez être ravis, ce roman est un bijou de minutie. En revanche, si comme moi vous préférez l’action aux descriptions, vous risquez de vous ennuyer une bonne partie de l’histoire. J’ai vraiment apprécié les 150 dernières pages de ce roman, à tel point que je compte me lancer dans le tome 2 pour connaître la fin de cette aventure.

Chronique d’Agathe ‘1808’ Tournois