Taran accepte de quitter l’abri sécurisé du métro de Saint-Pétersbourg pour guider une expédition de l’Alliance littorale. Leur but est celui de rejoindre la ville de Kronstadt, sur l’île de Kotline, dans une zone dévastée par les radiations. S’il ne pose aucune question sur l’objectif de ce dangereux voyage, Taran exige, pour prix de ses services, qu’on lui confie le destin de Gleb, un jeune orphelin, dont il va faire son apprenti, s’il survit à cette aventure.
Premier roman d’Andreï Dyakov, « Vers la lumière » permet de retrouver l’univers post-apocalyptique créé par son compatriote russe Dmitry Glukhovsky, dans Métro 2033 et sa suite Métro 2034 (respectivement publiés en 2010 et 2011 par L’Atalante). Sous les cendres d’une guerre nucléaire aussi absurde que dévastatrice, ce monde est désormais habité par de rares survivants réfugiés dans les tunnels des réseaux du métro, et de monstrueuses créatures mutantes avides de chair humaine. Après avoir exploré les sous-sols et les environs de Moscou dans ses deux romans, Glukhovsky a décidé d’ouvrir sa création à d’autres contributeurs, en conservant cependant à son seul usage le métro moscovite. Avec Vers la lumière, le néophyte Andreï Dyakov est donc l’un des premiers à défricher les contrées encore inconnues de ce futur post-apocalyptique.
Construit comme une quête initiatique, le livre de Dyakov permet de suivre le rapide passage de l’enfance vers l’âge adulte imposé au jeune Gleb par celui qui devient son père de substitution, Taran le Stalker. Ensemble, ils vont affronter de nombreux dangers et perdre presque tous leurs compagnons de route avant d’atteindre le but de cette expédition.
Moins mystique que le diptyque de Dmitry Glukhovsky, « Vers la lumière » est une aventure qui se révèle parfois palpitante et souvent angoissante, dans un monde rendu fou par les radiations. Doué et roublard, Andreï Dyakov livre ainsi un récit plein de rebondissements qui tient en haleine jusqu’à une conclusion à double détente plutôt astucieuse.
Chronique de Philippe Paygnard
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Notre avis
3.8
Doué et roublard, Andreï Dyakov livre ainsi un récit plein de rebondissements qui tient en haleine jusqu’à une conclusion à double détente plutôt astucieuse.