Austral, c’est le prénom d’une jeune surveillante pénitentiaire qui vit sur le continent antarctique, en grande partie libéré des glaces à cause du réchauffement climatique.
L’histoire se passe dans un siècle à peu près, sur ce nouveau continent livré à l’appétit des hommes, malgré une première génération d’habitants plus respectueuse, et qui a œuvré pour donner au continent une biosphère pérenne : les écopoètes.
Ce sont eux qui ont adapté les espèces végétales et animales pour leur permettre de survivre au froid polaire tout en colonisant cette nouvelle terre, afin de la rendre habitable sans reproduire les erreurs du passé.
Mais depuis l’indépendance du continent, le nouveau régime, soi-disant démocratique, a tout fait pour assimiler les écopoètes afin de récupérer le plein usage des lieux et des ressources naturelles et d’éliminer une force politique montante et un peu trop indépendante.
Austral, elle, est une husky de première génération, descendante d’écopoètes qui ont voulu que leur enfant soit lui aussi plus adapté à ce milieu hostile. Elle est moins sensible au froid, plus forte et plus résistante qu’un être humain normal.
Mais les huskys sont traités comme des chiens, et un régime ségrégationniste s’est mis en place qui ne les autorise même pas à avoir d’enfants. Austral pense saisir sa chance en enlevant la fille d’un député – qui plus est sa cousine – en visite sur son lieu de travail, alors même que le caïd local, qui la tient sous sa coupe, envisageait la même chose pour contraindre son père d’empêcher son extradition. Ce roman raconte leur fuite désespérée à travers cette contrée glacée et sauvage.
Disons-le tout net, autant Les Conjurés de Florence (dans un tout autre genre : l’uchronie) constitue selon moi un chef d’œuvre difficile à égaler, autant ce dernier roman de Paul McAuley ne me laissera pas de souvenirs impérissables, malgré une bonne idée de départ, un personnage attachant et la poésie avec laquelle sont décrits les paysages. La fuite d’Austral et de sa captive est entrelardée d’autres fils narratifs, tantôt racontant son passé et celui de sa famille d’écopoètes, tantôt résumant le roman interactif de fantasy que lit sa captive (lequel évoque furieusement Tristan et Iseult).
Il y a de l’action, c’est bien écrit et cela se lit bien. Néanmoins, au regard de l’œuvre de l’auteur et des enjeux soulevés par l’anticipation imaginée ici, c’est une déception, car l’histoire, au final, manque tout simplement d’intérêt. Dommage.
Chronique de François ‘767’ Manson
Nous en pensons
Notre avis
2,5
Austral, c’est le prénom d’une jeune surveillante pénitentiaire qui vit sur le continent antarctique, en grande partie libéré des glaces à cause du réchauffement climatique. L'histoire se passe dans un siècle à peu près. Ce roman raconte sa fuite désespérée à travers cette contrée glacée et sauvage.