Je n’ai jamais regardé l’unique saison de la série Firefly (2002), ni le film qui l’a conclue (2005). Je suis cependant entré sans difficulté dans cette aventure de contrebandiers spatiaux en butte à un commanditaire peu scrupuleux, qui leur donne à transporter une cargaison particulièrement explosive.
Il s’agit ici de la traduction française du premier tome d’une trilogie originale entamée en 2018, dont les deux premiers tomes ont été écrits par James Lovegrove, notamment connu pour ses pastiches de Sherlock Holmes et sa confrontation avec l’horreur dans Les Dossiers Cthulhu. Malcolm Reynolds, dit Mal, capitaine du vaisseau spatial Serenity, se retrouve sur la planète Perséphone, à la recherche de marchandises à transporter.
Il a rendez-vous avec Hunter Covington, un inconnu, au bar Taggart’s, le jour de l’Alliance. L’Alliance c’est un peu l’« Empire » de Firefly. Si la population fête la victoire de l’Alliance comme sienne, Mal, lui, fait partie des anciens opposants et, hélas, perdants. En plus de Mal, l’Alliance recherche aussi River et Simon Tam, deux membres de l’équipage bigarré du Serenity. Accompagné de sa seconde, Zoe Alleyne, et du mercenaire petite tête grand cœur Jayne Cobb, Mal s’en va donc rencontrer le dénommé Covington, qui lui a promis un contrat intéressant.
Dès lors, les affaires vont commencer à mal tourner pour la petite équipe confrontée à la liesse de la foule, à la cupidité de quelques bandits et à la disparition de Mal ! L’équipe du Serenity, à laquelle s’adjoignent aussi la Compagne (ordre de prostituées de luxe) Inara Serra et le pasteur Derrial Book, devra mettre en œuvre tous ses talents afin de se dépêtrer de cette dangereuse situation.
Mené sans temps mort, Héros malgré eux se lit facilement et sans ennui, même si la situation est parfois un peu trop réexpliquée. L’intrigue est simple, mais se complexifie un peu avec le suspense relatif à l’identité des kidnappeurs de Mal. La préexistence de l’univers de Firefly a certainement dû être autant une facilité qu’une contrainte pour Lovegrove, qui s’en sort plutôt bien, habitué qu’il est des ambiances fantastiques et d’une certaine rigueur dans le déroulement d’une intrigue. Sans être le roman de space opera de l’année, il devrait plaire aux aficionados de la série, des comics et du film. Je lirai la suite volontiers.
Chronique de Vincent ‘1379’ Delrue